Me voilà donc à Prague, dans un pays que je ne connais pas, avec des gens que je n'ai jamais vu auparavant ! Je suis arrivé le 15 septembre, un mercredi, par avion. Les adieux n'ont pas été aussi déchirant que ce que j'avais pu prévoir. Je m'attendais à pleurer à chaude larme, à ne pas vouloir partir, à tout faire pour embarquer au dernier moment, repousser l'échéance quoi, encore une fois. Mais non, c'était d'ailleurs mon avion qui était affiché en retard, pour finalement partir quasiment à l'heure. Je n'ai pas vraiment eu le temps de dire au revoir à mes parents et à Fred, venu lui aussi. J'ai serré mes parents dans mes bras, je les ai embrassé fort, en leur promettant de ne pas faire trop de bêtise, comme toute personne normalement constituée le ferait. Bien sur cela a été plutôt difficile, je n'ai pas l'habitude de partir aussi longtemps loin de chez moi, loin de mon lit et de mon cocon. Mais il faut bien avancer un peu et si je ne fais pas un grand pas, j'en aurai déjà fait un petit, à mon échelle, celle du branleur/casanier.
J'ai vécu deux nuits à l'hôtel, la journée je ne faisais pas grand chose. Quelques balades, la découverte du métro et de certaines places, le tout le ventre vide. Je dois vous avouer que depuis que je suis arrivé je ne mange qu'une fois par jour, rarement plus et souvent tardivement! Je ne sais pas si c'est parce que je veux absolument perdre du poids ici, ne pas être ce que j'ai été précédemment ou du moins ne pas le redevenir. Le jour de mon arrivée, j'ai décidé de manger typique, d'emblée ! Je suis allé chez Mc do... Au métro Pavlova, sur la ligne rouge, et j'ai englouti ce que je prends habituellement lorsque je vais chez eux, c'est à dire un menu big mac et un cheesburger en plus. Pas un truc de gros porc, mais pas super équilibré non plus. Je crois d'ailleurs que ce premier repas a été l'élémenent déclencheur de ce décalage. M'enfin... Après ce festin je suis rentré, me suis acheté un petit peu d'alcool, ai vidé le mini bar puis me suis matté Kick Ass. Très bon film au passage. Après quelques épisodes de scrubs, je me suis écroulé, en me disant que ça y est, j'y étais, et pour longtemps !
Le deuxième jour n'a pas été si différent, peut être plus inactif. J'ai vite fait tourné dans le quartier, essayer de repérer deux trois trucs, afin de savoir où je devais aller, pour la fac, le dortoir et tout le tintouin. Globalement ce fut un échec, n'arrivant pas à trouver les immeubles ou ayant la flemme de bouger jusqu'à mon campus situé dans le sud est de la ville. Après une victoire bien méritée de Paris contre le Fc Séville regarder en streaming de ma chambre d'hotel, je me suis une fois de plus effondré dans ma chambre, ne laissant pas le temps à la nostalgie ou à la tristesse d'envahir mon esprit. Le lendemain le réveil fut quelque peu matinal, si on le compare aux habitudes que j'avais prises durant ces vacances, aux alentours de dix et demi. Le temps de prendre une douche, de ranger l'appart et les quelques affaires que j'avais réussies à éparpiller durant le court laps de temps de ma présence, et me voilà prêt à payer. Petit hic, et pas des moindres, comme je vous l'avais dit précedemment j'avais vidé le mini bar le premier soir, le deuxième aussi et ainsi que le matin du troisième jour. Pourquoi me direz vous? Tout simplement parce que je suis un touriste que je ne savais pas qu'il fallait payer pour cela. Oui je sais on peut dire que c'est la honte, et ça l'est un peu il faut le reconnaitre, mais bon au moins j'avais de quoi prévenir à mes futurs besoins, en cas d'ultime recours.
M'enfin, une fois la note réglée et la honte passée, me voilà dans un taxi, en route pour ce qui risque d'être ma résidence pour les neufs prochains mois. Manque de chance, le chauffeur ne connait pas l'endroit et se perd quelque peu dans Hostivàr (le quartier où se trouve le campus). Je dois vous admettre que la résidence est desservie à la fois par deux trames, mais accessible par le métro puis le bus. Mais bon j'avais la flemme de me trimballer une nouvelle fois mes valises dans les transports en commun, va donc pour le taxi. Après moult détours et quelques tentatives de discussions avec le chauffeur, qui soit dit en passant ne parlait pas anglais comme beaucoup de personnes (mais pas toutes !), j'arrivais à Nadrazi Hostivàr, la résidence universitaire.
See You Space Cowboy, Someday, Somewhere...