Lundi 8 juin 2009 à 0:57

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         Aujourd'hui la France vient une fois de plus de se ridiculiser devant le monde. Non ces termes ne sont pas "forts", ils ne le sont même pas assez d'ailleurs ! Comment peut on refuser de se déplacer pour une chose aussi importante qu'une élection? Faut-il attendre, comme en 2002, que les partis minoritaires et extrémistes comptent sur leurs électorats toujours motivés, pour se sortir les doigts du cul et pondre une putain d'enveloppe dans une putain d'urne. Qui y a t'il de si dur dans le fait de donner une opinion, son opinion qui plus est, pour que soixante pour cents des électeurs refusent de voter... Je ne comprends pas, et ne comprendrai sans doute jamais, la France et ses français. Cette patrie si fière d'elle même et de son histoire et qui, parallèlement, ne daigne même pas avancer. À la manière d'un écrivain dépourvu d'inspiration, elle ne fait que tourner des pages blanches.

         Jamais ô grand jamais je n'encenserai les listes qui se sont présentés aujourd'hui devant vous en ce dimanche, mais l'Europe, elle, mérite plus de respect et d'implication. Cette union est capitale, elle nous permet d'exister aux yeux du monde, elle nous permet de faire entendre notre voix aux confins du Darfour ou de la Russie. Elle représente un idéal, de communion, de partage, d'entente des peuples, elle a permit d'éviter des combats, des morts, elle a permit à l'Europe de devenir une puissance économique, de rivaliser avec les autres forces en présence, elle a permit de résoudre des conflits au sein même de son territoire (Le Kosovo). Bien évidemment il y a eu des échecs, et il y en aura toujours, mais cette union nous a fortifié. Il est si facile de la renier, de lui faire porter tous ces maux dont on ne veut pas croire qu'ils nous sont imputables. Imputables parce que la démocratie fait participer tous les citoyens, que c'est à eux de décider qui doit prendre le pouvoir et qui ne le doit pas. Comment alors reprocher à une majorité, que l'on repousse, des décisions que l'on a nous même aidé à mettre en place. En refusant de voter, en refusant de réfléchir, en se disant qu'un tennis ou un déjeuné étaient plus important qu'une assemblée sensée nous représenter, nous décrédibilisons le résultat d'une longue lutte ; des personnes se sont battus pour que l'on puisse donner notre avis, le faire partager et ainsi essayer de modeler un monde qui nous convienne. Au lieu de cela nombre d'entre vous se sont cachés derrière le masque de l'indifférence, le ridicule de nos politiques et de leur débat.
        
         Pourtant derrière ces politiques, derrière ces hommes, il y a des idées. Et ces idées doivent vous toucher, ne serai-ce qu'un peu ; parce qu'elles englobent la majorité des voies possibles à emprunter. Certes les débats ont été puériles, certes il y a eu des dérapages, mais si ces dérapages ont eu lieu, c'est bien parce qu'ils sont en vu d'une élection qui, il y a 100 ans, n'aurait pas été possible. Nous n'avons aucun respect pour l'histoire, pour ceux qui l'ont fait. Nous ne pensons toujours qu'à notre petit confort, qu'à ce que l'on peut faire pour nous et nous pour notre communauté, nos frères. Je me fiche des idéalismes, je n'y crois pas, je rigole de l'écologie ou du communisme, parce que ces valeurs sont utopiques ou erronées, c'est selon. Mais il y a plus que cela, il y un combat contre des extrémistes qui eux ne se démobilisent pas, se renforcent même avec nos défaites. Nous avons la chance incroyable de ne pas vivre sous une dictature, de pouvoir s'exprimer, de (même petit à petit) faire évoluer les choses dans le sens que l'on estime juste. Et que voit-on partout ? Dénigrement et nonchalance. La médiocrité de ceux qui nous représente n'est pas que leur faute, comme l'état dans lequel se trouve la France aujourd'hui, ainsi que l'Europe. On peut s'en féliciter, parce qu'elle représente une vision du monde que je respecte, bien qu'elle ne me soit pas commune. Mais on peut aussi s'en attrister, parce qu'elle résulte d'une erreur d'un grand nombre d'entre nous.

         Je n'éprouve pas un amour irraisonné pour le système démocratique, mais c'est le moins "mauvais", parce qu'il permet d'avoir une certaine légitimité que d'autres régimes n'ont obtenue qu'avec les armes ou la crainte. Lorsque soixante pour cent de mes concitoyens refusent de se déplacer pour une élection aussi importante que les européennes, je ne peux que maudire leur aveuglement et leur égoïsme. On croit se dédouaner de tous ceux qui arrivent, mais c'est tout l'inverse qui se produit, nous ne faisons que contribuer à cette faillite qui est collective ! Ne l'oublions jamais...

Dimanche 5 avril 2009 à 23:38

            
         Je ne comprendrai jamais les filles, sans faire de généralités aucune, bien au contraire ; je constate tout simplement que chacune d'elles, toutes en étant différentes, n'en restent pas moins insondables et régies par des lois qui me dépassent ! Je ne sais décidément jamais ce qu'il faut faire au moment opportun, quand bien même je sais lorsque le moment l'est. C'est d'un emmerdement profond, que de ne jamais savoir comment réagir face à telle ou telle perche tendue, puis si vite reprise. C'est une véritable gymnastique des sentiments, bourrés de sous entendus qui ne sont compréhensibles que par la gente féminine ; que tout cela est compliqué, sérieux, insondables et surtout chiant. Il y a certes un véritable plaisir à flirter, à tenter de saisir chacune des allusions pour mieux s'y raccrocher, mais lorsque cela tourne à la farce, au "je t'aime...moi non plus", je préfère m'abstenir et tracer une route différente, vierge de toutes ces sottises. Voilà bientôt vingt ans que je vous côtoie et  vingt ans que je suis incapable de cerner ne serai-ce que l'une d'entre vous, velléitaires que vous êtes. Cela en devient agaçant.

Sous entendu pourri quand tu nous tiens !

Samedi 10 janvier 2009 à 1:26


Discours de Caius Iulius César devant une AG de Nanterre :

      Il est des plus normal de s’affoler en ces temps de crises que nous traversons. Néanmoins n’oublions jamais que la précipitation ne doit en aucun cas prendre le pas sur la raison. Toute décision prise, doit l’être après mûre réflexion car il est important d’agir justement, dans le respect de nos ancêtres. Le problème est certes réel, la menace est déclarée ; doit-on pour autant céder à la barbarie et nous abaisser à des actes indignes ? Puis-je rappeler qu’une opposition sans arguments autre que la violence ne permettra jamais à la victoire de triompher. Souvenez vous des manifestations contre la LRU, qui bien que noble n’en étaient pas moins désorganisées et précaires. L’échec n’en fut que plus retentissant, puisqu’il révélait notre incapacité à organiser notre mouvement ainsi qu’à répondre avec pertinence aux questions qui nous étaient posées. N’allez donc pas souiller votre dignité à cause de la barbarie d’un ennemi. Nous avons l’avantage du nombre, notre voix est puissante et écoutée, tant et si bien que si nos dires sont justes et a propos, nos vœux seront exaucés et la victoire certaine.

Discours de Marcus Tullius Cicero devant une AG de Nanterre :

     Ô concitoyens, l’heure à laquelle je vous parle n’est-elle pas l’une des plus grave, que l’université que nous chérissons tant, ai jamais connu ? L’enseignement que nos aïeux ont bâtis avec tant d’acharnements et de dévotions n’est-il pas en train de s’effondrer sous nos yeux, sans que personne ne s’en émeuvent. J’entends d’ici les sénateurs corrompus et vils se réjouir de notre passivité, et s’esclaffer avec joie : « La plèbe est bien trop préoccupée par la crise pour se soucier de notre dessein, leur sympathie à notre égard nous permet de détruire la qualité de l’enseignement ». Est-il révolu le temps où, comme un seul homme, cette assemblée s’était révoltée devant l’abject Contrat Première Embauche (1)  qui nous condamnait à la précarité ?! Nous nous étions héroïquement soulevés contre cette mesure discriminatoire en repoussant l’invasion de l’infâme (2). Devrais-je donc, seul, continuer à porter le fardeau de cette éducation universelle? N’ai-je donc point le devoir de vous avertir du danger qui vous menace, de la foudre qui, à chaque instant, risque de s’abattre sur vos droits? Croyez bien que ni l’antipathie, ni la haine posthume que pourrait entrainer mon combat, n’arrêteront mon bras.

(1)    Mesure visant à accorder aux employeurs, une période d’essai de 2 ans.
(2)    En 2006, sous le consulat du patriarche Dominique de Villepin.


Edit fierté : J'ai eu 16/20


Samedi 20 décembre 2008 à 4:40

[Un autre]
   
    Depuis peu j'ai l'impression de vivre l'existence de quelqu'un d'autre que moi. Je déambule dans ce monde sans y prendre part, comme au dessus de mon propre corps. Je n'avance plus, je ne marche ni parle plus en tant que Quentin. Ce sentiment est étrange, il me transporte ailleurs, me déconnecte de la réalité, pour mieux l'appréhender. Il m'arrive de parcourir de longue distance sans pour autant les savourer, me réveillant après ce songe étrange dans un endroit qui ne m'est point familier, quand bien même celui ci m'est connu. Tout ce que j'ai pu faire s'évanouit devant mon amnésie d'un temps, me laissant vide de sens et de parole. Je ne parle plus mais écoute, je n'avance pas mais suis, bêtement, tel un chien je vais là où mes pieds me traînent. Cette fin d'année fut propice aux réflexions sans fin, au gouffre infini de mes pensées. Elles ne s'entrechoquent plus dans mon fort intérieur, bien au contraire, celle ci s'évaporent, ne me laissant plus que des idées embrumées, de simples impressions. Il n'y a plus de réflexion, mais des constats. L'effort que je fournissais avant pour comprendre, analyser s'en est allé pour un temps ; il disparait et me laisse seul face à ce moi que j'ai crée et qui ne m'appartient plus. C'est une mort lente mais agréable, le décès d'une conscience qui ne désire que le néant, l'espace d'un instant sans doute aucun. Certains faits ou évènements m'invectivent, me poussent à redevenir ce que j'étais un bref moment, puis le vide revient pour réaffirmer cette irréalité ; en attendant ces fameux jours meilleurs, ceux là même qui me feront exister de nouveau et réintégrer pleinement le corps et l'esprit qui est le miens...

Dimanche 5 octobre 2008 à 2:29


   Je me délecte de la crise actuelle, je rie de toutes les certitudes qui ont volées en éclats durant cette année qui vient de s'écouler. N'oublions pas que la crise a commencé il y a un an, lorsque les subprimes se sont effondrées une à une, entrainant avec elles les plus grandes banques. Je n'ai pas la prétention d'être un génie de l'économie, néanmoins j'ai ce que l'on appelle des bases. Et je sais que notre économie est basé sur le capitalisme, la recherche du profit et la foi irraisonnée que portent les hommes dans le marché et à sa capacité à s'auto régulé. C'est là une théorie libérale qui nous vient du premier véritable économiste de cette veine, Adam Smith et ça fameuse "main invisible". Il se trouve que tous ceux qui l'on suivit on souvent oublié le principe même du système que prônait Adam Smith. La redistribution des biens, pour permettre une évolution et une certaine équité. Certes il n'était pas communiste, et heureusement, mais il était humaniste.

   Or où sommes nous désormais? Dans un monde dirigé par les valeurs perverties du capitalisme, où le profit n'a désormais plus de limite, où l'intérêt commun passe après celui individuel. Nous sommes dans un monde où désormais des politiques qui s'évertuent encore à crier leur néolibéralisme, et donc leur attachement à cette main invisible, en viennent à proposer un plan de 700 milliards de dollars pour sauver l'économie américaine. Un véritable suicide idéologie, comment de tels personnes qui se disaient il y encore peu attaché au libéralisme, amis des grands patrons peuvent maintenant s'étonnés des parachutes dorés, des placements frauduleux des banques et de leurs traders. Comment peuvent-ils ne seraient-ce qu'avoir l'audace d'appeler à un capitalisme "propre" après tous ce qu'ils ont fait pour salir un système voué dès le début à la décadence. Je ne connais pas de meilleurs systèmes, je ne milite pas pour une autre façon d'exister, je sais qu'elle n'existera pas tant qu'il y aura des hommes cupides, c'est à dire jamais. Le capitalisme tel qu'il a évolué depuis le XIXe siècle n'a pas changé de fonctionnement ; Lorsque tout va bien, c'est à ceux qui ont les capitaux que cela rapportent le plus, bien qu'ils soient le moins nombreux. Et lorsque tout va mal, c'est aux gueux de payer. Le contribuable dans notre société contemporaine. En un sens le capitalisme a toujours exister, il n'est qu'une réactualisation du servage, de l'esclavage et des procédés précédents.

   Je vais pour illustrer mes propos vous raconter une petite histoire : Sanofi Aventis est une entreprise pharmatiotique. Elle a récemment décidé de se séparer de son directeur général, il a fallu bien entendu le remplacer par un autre. Celui ci a touché à son arrivé une prime de 2 millions d'euros, ce à quoi il faut rajouter un salaire aux environs de 3 millions et... l'équivalent de 2,5 millions et demi en action sanofi aventis... Parallèlement à cela, qu'apprend-on la semaine dernière, le limogeage de 927 personnes à quoi devrait succéder une autre vague d'une centaine de licenciement. Sanofi Aventis a fait cette année près de 5 milliards de bénéfice. J'aime à penser que ne serait-ce que la prime d'arrivée de notre canadien aurait permit de sauver la moitié des emplois, si ce n'est plus. Mais il a de grosse responsabilité, bien plus que les représentants médicaux qui font tourner la boîte, les cadres où les secrétaires. Beaucoup plus. Cette entreprise n'est pas un cas isolé, pensé à Deixia et son président directeur général qui après avoir envoyé en faillite la banque part avec un "golden parachute" de 2 millions d'euros.

 Et enfin j'aime lorsque mon président parle d'un capitalisme responsable après tout ce qu'il a fait pour l'encourager. J'aime ce monde puisqu'il m'amuse par son illogisme et sa crétinerie profonde.

Ah oui aujourd'hui c'est mon anniversaire.

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