Si certaines personnes connaissent le nom de ce cinéaste ô combien lâcheur, ils comprendront alors de quel film je parle. Un film qui a fait couler beaucoup d'encre, j'irai même jusqu'à dire trop, non pas dans sa porté morale mais plutôt artistique. Ne vous laissons pas languir plus longtemps, car j'ai bien l'intention de vous décrire non pas uniquement ce film, mais aussi toute la préparation qu'il faut pour aller au cinéma...

    Aussi incroyable que cela puisse paraître (et là j'installe d'entrée un climat, d'attente, de suspense) l'achat de places ne se fait pas forcément facilement. En effet, il faut d'abord ce qu'on appelle plus communément un pigeon sous la main. Entendez par pigeon une personne qui habite près du cinéma et qui va réserver les places en pleine nuit sous l'ordre de son supérieur. Otherside si tu nous regardes.... Prenons donc cette personne tout dévoué à notre bonne cause.
    Ensuite, il nous faut une indic, une vraie. Celle qui sait flairer les bons plans, les bonnes sorties ciné. Mais aussi les coups foireux! Par exemple la venue annoncée de Rachid Bouchareb pour une soirée débat autour du film Indochine, heu indigène.... Et comme vous vous en doutez, il nous a lâché, tel un amas de merde. Pour je suppose une émission autrement plus importante qu'un accord passé avec un cinéma qui l'a toujours invité auparavant, même lorsqu'il n'était pas connu.
    Le dernier ingrédient, une machine à faire chier Quentin (c'est elle), ainsi que la cible de la machine à faire chier Hannah ( c'est moi). Dur de suivre dans tout ce flux d'informations incessant. Bref vous prenez une meilleur amie et vous vous débrouillez pour lui trouver des places bien tard, de sorte que, vous faite encore déplacer votre pigeon.... Soit dit en passant on l'aime!!! Sinon on ne l'insulterai pas publiquement. Question de bon sens.

    Je disais donc, et nous allons reprendre la première personne et le récit filé, plus simple! Je disais donc qu'un vendredi après midi cette chère Camille m'informe de la soirée rencontre débat autour du film événement Indigène. Je sonde vite fait les deux autres personnes concernées, et j'appelle le soir même pour savoir s'ils restaient des places. Avec la dextérité d'un Hermès, notre ami Otherside allait donc chercher les toutes dernières place pour la séance du Lundi soir... Une fois cette besogne accomplie nous nous retrouvions directement le lundi après midi (et oui, les jours passent vite ces temps-ci), au retour du sport. Alors que je passais devant le cinéma, quelle ne fut pas ma surprise de voir au-dessus du l'écriteau : "Rencontre débat" le mot "ANNULE" placardé...

    Qu'importe bien qu'ayant un commentaire d'espagnol à rendre pour le lendemain, nous tentions le pari. Mais avant d'aller faire la queue devant ce magnifique cinéma qu'est le fontennel, j'allais d'abord squatter chez Camille avec l'aide d'Hannah. L'étang la ville c'est loin à la marche une fois descendu de la gare, surtout lorsque tu as des converse blanche et qu'il pleut....
    Alors que nous avions fini de goûter, le débat sur les mannequins trop maigre ainsi que de regarder les frères Scott, ce chère Otherside m'appelait pour me dire qu'il partait de l'étang rentrer chez lui. Quelle ne fut pas son erreur aussi bien tactique que tactique (j'aime ce genre de rajout inutile), car ni une ni deux (en gros 1/4h plus tard) j'arrivais à ses cotés pour rentré sur Marly à pied, en converse et sans le train. L'horreur! meuh non, c'était sympa, hein martin?
    Une fois que le trajet fut expédié, que nous eûmes (c'est beau le passé simple) mangé rapidement un sandwich avec du pain de mie, ce qui me rappela mais trop tard que le pain de mie non grillé se colle au bague et sur le palet telle une véritable sangsue, imaginez mon désarroi... Bref, une fois toute ces broutilles expédié nous nous retrouvions devant le film :


     Un film qui au final  me décevait. On avait fait un tel tapage médiatique, la bande d'annonce laissé paraître tant de chose et puis il y avait aussi ce prix d'interprétation à cannes... Celui-ci d'ailleurs aurait plutôt du revenir à Bouajila, et Nacirry. Le reste n'était pas mauvais, ni même moyen mais un prix d'interprétation, il faut vraiment que l'on soit crédible, dans le personnage. Ce qui n'est pas le cas de tous. Notamment de Jamel Debouze. Le réalisateur s'est servie de son personnage comique pour l'enfermer dans celui de Saïd, jeune algérien illettré. Qui bégaie un peu, ne parle pas bien français. Et même si son personnage est très souvent tragique, il y a toujours des personnes dans la salle pour voir le jamel de la scène et non d'indigène. Dommage. Le général est navrant, leur supérieur  aussi, il ressemble à tintin en plus. Le gros problème avec ce film c'est qu'on à l'impression qu'il n'a été fait que pour déclamer des grandes phrases bien belle, bien marquante. Malheureusement, l'interprétation n'est pas toujours au rendez-vous...

    Par contre, les scènes de combats sont pas trop mal, voir bien, notamment celle de la fin. Même si j'aime beaucoup la tête de la contre-attaque allemande (20pellerins...). Une chose par contre, m'a particulièrement énervé. C'est le fait que l'on donne un fusil à jamel, lui ayant perdu l'usage de son membre droit. Il n'est pas crédible avec son bras en mois, comment voulez-vous tenir un fusil dans de telles conditions? Heureusement qu'à la fin, il lui donne un pistolet, et là il commence enfin à tenir son rôle.... En définitive donc, un film qui n'a pas suscité mon enthousiasme au contraire de mes camarades qui l'ont trouvé pas mal. Il est bien mais sans plus...

ps: je regrette d'y être allé finalement car j'ai dû me lever le lendemain à 5h pour faire mon devoir d'espagnol. Dur...