Jeudi 27 mars 2008 à 5:06

[Le sujet est dans le titre patate !]

    La vérité est un concept philosophique qui pose à chaque personne qui réfléchit un tant soit peu, un véritable problème de méthode. En effet comment être de sur d'un fait, d'une observation quand nos sens peuvent tour à tour nous tromper et nous aider à mieux comprendre des mécanismes qui nous échappent. Mais avant tout, qu'est-ce que la vérité, parle-t-on de celle subjective qui consiste en une opposition des perceptions qui nous sont propres, ou alors celle objective qui vise elle a imposer une certitude par un certain nombre de procédés et des interprétations qui en découlent. Je pense et j'estime que dès lors que nous parlons de raison ; il vaut mieux parler d'une tentative d'ébauche de cette vérité objective, puisque celle subjective est en somme commune, et à la fois différente, en tout homme.
    Comment donc saisir ce but que tant d'individus recherchent, la raison chère aux rationalistes a-t-elle toute sa place dans ce débat philosophique, si oui quel doit être son rôle, mais aussi ses limites?
  
    Bien des hommes ont placé une foi irraisonnée dans la conséquence de cette lumière naturelle que l'on nomme plus communément les mathématiques. Pourquoi donc une telle ferveur autour de cette science qui permet aux rationalistes de se gargariser d'avoir trouver le seul moyen fiable d'accéder à la vérité. Tout simplement parce que l'homme a créé ces équations, il a réussi a les posséder pour ensuite les utiliser à sa guise, tel un maître de son esclave. Les mathématiques font entièrement appellent à la raison, elles représentent le plus haut degré d'abstraction dans l'échelle des sciences, puisque nous spéculons sur concepts qui n'ont jamais été mis en place naturellement. Les mathématiques sont l'expression la plus criante du pouvoir de la raison et de son application à la nature, et de ce fait à la résolution des problèmes que peut nous poser la nature.
    En effet, l'homme a crée de toutes pièces cette idée de mathématisation de la nature, que tel quantité était égale à tel chiffre précis. Ainsi, lorsque j'ajoute deux bâtons aux trois bâtons déjà existant sur le bord de la rive ; j'en obtiens, au final, cinq. Mais uniquement parce que j'ai accepté une convention qui vise à simplifier notre rapport à la nature. En un sens, rajouté deux bâtons à trois autres peut très bien être égal à six bâtons, si j'estime que "six" équivaut à l'appellation commune "cinq". La raison permet donc d'accéder à une vérité, mais que l'on pourrait qualifier de subjective puisqu'elle ne prend en compte que des principes qui ont été défini préalablement et qui surtout s'appuie sur une invention complète d'un système, mathématique en l'occurrence.
    La lumière naturelle chère à Descartes, nous permet en effet de raisonner, de procéder à des déductions qui nous semblent logiques tout en assurant la véracité de notre solution. Nous en sommes tous pourvu, de cette aptitude innée (toujours selon l'auteur du cogito) mais nous ne nous en servons pas toujours à bon escient ! En effet, un raisonnement, s'il prend en compte une donnée fausse arrivera systématiquement à une conclusion fausse. Ce n'est donc pas tant le système mathématique qui soit en cause, ou encore la raison en elle même, mais la façon dont on s'en sert, les facteurs qui peuvent entraîner une erreur. Ainsi, la hâte empêche d'atteindre une vérité quelconque puisque elle ne permet pas d'analyser de manière réfléchie une observation par exemple.

    La raison en elle même n'est donc pas un frein dans la quête d'une vérité qui tendrait vers l'objectivité. Au contraire, elle permet, de par le recul qu'elle prône, une certaine distanciation vis à vis du sujet de l'analyse et donc une plus grande chance de s'approcher de l'indubitable. Le bon sens pose des bases qui sont extrêmement importantes mais pas suffisante. En effet, la raison n'est pas la seul clef qui nous fasse espérer l'appropriation d'une connaissance indubitable. Il est nécessaire d'y ajouter une autre action dans notre recherche, autre action qui n'est ni plus moins que l'expérience et son lot d'observations qui confirment, ou non, les théories émient par réflexion.

    En un sens celui qui a le mieux su expliquer ce postulat sur lequel je m'appuie n'est autre que Kant dans la préfance de la seconde édition de la "Critique de la Raison Pure", puisque celui ci arrive à retranscrire parfaitement cette idée qui veut que l'on associe à la fois la raison et l'expérience, comme deux maillons indissociable de l'accouchement d'une vérité. Il évoque notamment les exemples de Galilée d'autre scientifiques, qui ont su à la fois élaboré une hypothèse par des moyens qui font appel au bon sens, pour ensuite les expérimenter et constater si les fruits de sa méditation sont correctes.
  Imaginons par exemple que je sache que les rayons du soleil sont composés d'ultra violet, après un examen au préalable de ces mêmes rayons, je vais alors les appliqué à l'épiderme en me demandant si la mélanine, pour nous protéger, ne produit pas (par l'intérmédiaire mélanocytes), un assombrissement de la peau. Je suis donc partis de l'hypothèse selon laquelle les rayons du soleil altèrent le teint de la peau, j'ai décomposé l'action et les différents acteurs de ce processus pour en arriver à ma conclusion. J'ai donc à la fois appliqué des connaissances que j'avais déjà au préalable et les ai ajouté à une hypothèse qui se verra confirmer par mon expérience.
    De même que l'expérience seule, sans une intervention en amont de mon bon sens n'aurait eu strictement aucun intérêt puisqu'au final ma découverte n'aurait eu aucun sens puisque non expliqué et surtout subis. L'expérience seule met en évidence un fait, mais ne le comprend pas nécessairement. En effet, la nature me pousse à subir mes observations là où je les provoquer. Comme le dit justement Kant, l'homme doit être le juge qui force les témoins à répondre à ses questions et non pas l'élève qui attend passivement l'enseignement de son professeur. Plus que dans la recherche elle même, la combinaison raison/expérience permet à l'homme de prendre le pas sur la nature, la force à répondre à des interrogations qu'il se pose. De ce fait, la vérité n'est plus insaisissable, elle devient à porter de main par cette combinaison de réflexion et d'action.

    Je me permets enfin d'ajouter un dernier point à cette démonstration, qui lui se tient à l'opposé du postulat que je viens d'exposer. Il y a en effet un certain nombre de penseurs, qui eux pensent que la raison est un obstacle à la vérité, notamment dans le domaine des croyances et autres incohérences qui peuvent se développer ici bas. L'exemple de la religion ou des croyances occultes comme l'astrologie étant criant, puisqu'ils estiment que la raison obscurcit notre jugement en le pervertissant. L'homme en voulant tout démontrer s'attaque à certains faits qui sont par dans l'inconscient collectif indémontrables ; comme par exemple les miracles ou la magie. Cette volonté de compréhension serait donc une barrière entre une volonté divine et ses adeptes.

    La raison est donc un maillon important de la chaîne dans le processus de recherche de la vérité, mais il n'est point le seul. La lumière naturelle comporte en effet un certain nombre d'erreur que seule l'expérience peut précieusement corriger. Il est donc nécessaire d'associer les deux si l'on désire découvrir les innombrables mystères du monde dans lequel nous évoluons. Elle peut en revanche être considéré comme un boulet que l'homme se traîne par les adorateurs d'un quelconque mythe. En définitive, le choix de s'y fier ou non nous revient.


Ps : voilà un extrait de ce que je vais rendre dans approximativement cinq heures et vingt six minutes

Dimanche 23 mars 2008 à 12:38

Je pensais pas qu'une exposition puisse être aussi... hum, intéressante disons et entraînante. Le genre de truc que je n'ai jamais pu faire avant. Mais je crois que le mieux dans tout cela, c'est l'absence totale de regret, de plan qui se monte dans ma tête, tel des boutons sur un visage qui nous font devenir répugnant. Un jour prochain j'écrirai un article sur la religion. Une Ôde à son intérêt et à ses biens faits !

D'ici là et puisque le programme doit vous alléchez au plus haut point, je vous lâche un petit c'est good ! Et je me met un foulard autour du cou, des ray bans et une rolex !

Dimanche 16 mars 2008 à 14:57

   

    I'm no longer alone, et c'est good, comme dirait l'autre pseudo aristocrate qui jouait aux tennis à chavenay il y a de cela quelques mois après un superbe coup droit ! Pris d'un véritable fou rire à l'écoute de cette expression ô combien déconcertante, il fut décidé qu'elle ferait désormais parti intégrante de notre vocabulaire, le mien et celui de mes comparses ce jour là. So when i say (I can't stop thinking about it) c'est good, it means that ça l'est !

ET VIVE LE FRANGLAIS


Et puis allez voir Soyez Sympa Rembobinez, Il troue le cul !

Mercredi 5 mars 2008 à 20:46

   
    Je vais te parler à toi Laura, en réponse à ce que tu as écrit, puisqu'un commentaire n'aurait pas suffit à exprimer tout ce qui m'est passé par la tête en te lisant toi et tes mots. Nous avons une chance extraordinaire de vivre à cette époque, dans cette période de l'humanité. Les progrès sont immenses, les avancés innombrables, les biens faits prouvés. Je ne me ferais pas un défenseur de cette société pour ce qu'elle est mais pour ce qu'elle peut véhiculer, en nous.

    Cette jeunesse dont tu parles n'a plus rien à voir en apparence avec celles qui l'ont précédées. Tout est excessif, bien trop pour espérer un quelconque recul ou la perspective d'une analyse pertinente de notre part. Nous ne sommes plus des acteurs, mais des spectateurs, inlassablement nous redemandons encore et encore du spectacle, des informations, du viol, des joies et des peines, puisque pour nombre d'entre nous, nous ne vivons pas. Nous suivons un plan stupide sans prendre garde aux risques qui en découlent. Qui de nos jours préfère acheter un livre plutôt que des habits? Qui de nos jours se soucient du mot culture lorsque celui-là disparaît petit à petit au profit du "capital" bien plus en vogue dans notre monde narcissique.

    Oui, nous nous regardons vivre, chaque minute, chaque heure de chaque jour que cette chose a faite. Les émissions, les films, les livres, les légendes, les religions, construisent des êtres que nous n'étions pas destiné à devenir. L'homme est nécessairement égoïste, il pense de prime abord à sa propre survie, son confort, son bonheur avant de penser au bien être de l'ensemble de son espèce. Je vais même avancer une idée sans doute débile qui fera de moi un être éminemment prétentieux et irrespectueux, mais l'opposition libérale sociale qui nous tient tant à coeur n'est autre qu'une opposition entre la nature profonde de l'homme et son contraire, l'idée saugrenue qui veut que par un bon sens factice nous supplantions notre moi au nous.

    Penser aux autres avant soi n'est qu'une négation de sa propre essence. En effet, chaque homme pense avant tout à exister avant de faire exister ses semblables, et beaucoup ensuite survivent au détriment d'autre. Il ne faut pas croire les gentilles maximes qui expliquent que le bien être personnel fait profiter toute la société. En ces termes, penser à autrui avant soi est une aberration. Le désir nous caractérise, nous pousse toujours plus loin pour obtenir davantage. Cette société nous le fait refléter, parce qu'elle n'a pas évolué depuis sa création. Naître, apprendre, appliquer pour soi, en tirer les bénéfices et mourir. Nous sommes encore et toujours dans cette optique; Etude, travail, argent, famille et mort. Voilà les repaires qui sont nôtre !

    Mais mettre ce qui nous a fait au profit des autres, quitte à y perdre beaucoup, peu de gens le font tout simplement parce que cela ne répond pas à ce que nous sommes au fond de nous et que ces malades renient jusqu'au plus profond de leur être pour aider. L'assistanat est une des pires insultes que profèrent nos hommes politiques, le smic est une bombe, le RMI un séisme, les franchises médicales, un véritable gouffre ! N'est-ce pas ce que nous entendons chaque jour lorsque l'ipod n'a plus de batterie? Lorsque, enfin, une personne sur mille daigne tendre l'oreille pour écouter nos bons prédicateurs annoncer la fin du monde. Il faut d'abord penser à soi avant de penser aux autres, il faut d'abord se construire, avant d'imaginer façonner des inconnus.

    Triste n'est-il pas ? Que viennent donc faire les jeunes dans cette réponse alors ? Ils sont simplement là pour mettre en évidence le manque profond de repaire. Je me permets donc d'en montrer deux. Le premier consiste en l'acceptation de cette nature et le deuxième lui propose un dépassement de celle ci. Les deux sont deux positions équivalentes. Tu sais Laura, chacun essaie d'exister différemment, et par là même démontre notre similitude ; bien entendu l'être humain met parfois en œuvre des actions intéressantes, mais il est profondément pourri. Je suis pourri, tu l'es, nous le sommes tous, quoi que l'on puisse en dire et quoi que certains fassent ; Ils restent minoritaires, car suivre son instinct est bien plus aisé que de le renier.

Dimanche 2 mars 2008 à 19:39


    J'étais devant un film insipide, puis j'ai reçu un texto. Auquel je m'attendais quelque peu il faut le confesser. J'ai alors eu envie d'écrire sur cette page, comme je le faisais auparavant. Mais différemment. Une part de moi même est définitivement assumée et elle le sera dorénavant ici aussi, puisque rien ne sert de masquer ou non un manque d'inspiration qui n'est qu'une fuite en avant pour masquer ce que je suis réellement. Je poserai désormais ce qui me plait sur cette espace, n'en déplaise à moi même. Se renier n'apportera rien de bon, bien au contraire s'épanouir c'est aussi passer par la mélancolie et la vérité qui en découle. L'humour viendra lorsque celui ci daignera pimenter ces quelques lignes, le reste du temps j'y réfléchirai comme je l'ai toujours fait et je ferais. Je vous ment, je continuerai à le faire parce qu'il est naturel de se protéger, en revanche je ne renierai plus ce que je suis dans l'instant présent, parce que cela vaut le coup d'être transcrit, qu'il vaut le coup d'être lu et apprécié, qu'il vaut le coup d'être libérer par cette plume plutôt que par des non-dits.


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