Jeudi 28 octobre 2010 à 20:58

http://kent.cowblog.fr/images/DSC01926.jpgExemple de soirée dans un couloir (ici le 2e de mon building) Kamil avec le t-shirt jaune, Martina au milieu et floue,
Julian à droite avec le pull gris et Albena derrière Kamil, devant l'ordinateur.

Quelle journée étrange, de par son atmosphère dimanchesque, le calme de la ville malgré la fête nationale, la lenteur de l'horloge, la tête en vrac, le réveil difficile, tout cela réunit nous donne donc ce Didi (à vous de trouver ce que cela signifie, aucun rapport avec une mauvaise prononciation du "débarquement"). Aujourd'hui je me suis levé à une heure, dans une chambre qui n'est pas la mienne, je me suis dépêché de m'habiller, prendre mes affaires, dit au revoir à Julian et lui ai dit que j'attendais son appel. Nan mais en fait, La copine de Gianluca est là pour plusieurs jours, et histoire de leur laisser un peu d'intimité, Julian m'a proposé de dormir dans sa chambre hier soir, puisque son coloc dormait je sais pas où.

La soirée d'hier était quelque peu mouvementée. On a d'abord mangé des Hamburgers, mais des vrais (allemands) cuisinés par Julian. Ensuite on a bu un peu, histoire de changer, dans le 2e étage de mon building (je suis au 5e), histoire de faire redescendre tout ça, je suis monté dans ma chambre (haha) regarder la fin du match du PSG, ait assisté au but de Giuly contre son ancien club. (Pour une fois que c'est pas un ancien du PSG qui marque contre nous, mais l'inverse, on va pas se plaindre).  Ensuite j'ai rejoins les autres dans le 3e buildings, 6e étages, où il y avait une soirée avec pour thèmes ces putains de Hippies comme dirait Cartman. Le couloir est bondé, comme souvent, dans les soixante personnes, pas vraiment de place pour s'asseoir donc. Bon jusque là tout va bien, je suis en forme, l'alcool n'est pas trop monté, Paris a gagné, je me marre tout est réuni quoi. C'est alors que des amis me proposent de bouger dans un bar au doux nom français de "Chapeau Rouge" me demandez pas pourquoi, c'est comme à Chavenay avec le bistrot du village qui s'appelle "Chez Pierre et Marguerite", mauvais exemple les proprios s'appellent comme ça.

Tout le monde se prépare, c'est l'occasion pour moi de porter ma superbe doudoune bordeaux que j'ai acheté la semaine dernière, la classe quoi ! La troupe se forme, elle est hétéroclite, bulgares, français, allemand, polonais. On prend le tram, après trois stations, deux françaises décident de descendre pour fumer une clope, il est alors dans les 2h du matin, et les trams ne passent que toutes les demies heures la nuit, autant dire qu'on les a pas revu et qu'elles sont rentrées... On arrive au bar trente minutes plus tard, après qu'ils aient suivis mes indications, bah ouai je dois être un des seuls à avoir un bon sens de l'orientation, mine de rien je commence à bien connaître Prague après un bon mois passé ici. Chose amusante, deux autres françaises nous quittent quelques secondes après que l'on soit entré dans le club, raison invoquée? La musique est moisie. Ce qui soit dit en passant, n'est pas faux. Mais bon la Becherowska, et quelques bières me permettent de passer au delà!

On est plus que six, la sélection naturelle a donc fait son oeuvre, il ne reste plus que Julian, l'allemand, Kamil le polonais, Albena et son amie Luba (les deux bulgares) ainsi que Jean Robert et moi, les deux derniers représentants du contingent français. On danse, on fume, on boit, on fume encore puisque le premier joint n'a pas vraiment fait son effet. La nuit avance, le premier métro aussi. Avec Jr et Kamil, on décide de rentrer, non pas que je sois fatigué, mais j'ai atteint mon PNR et je ne suis pas le seul. Le Point de Non Retour c'est un concept, hérité de mon pote Charly, qui est une sorte de ligne à ne pas franchir, sous peine de sombrer dans un état pitoyable. J'ai la chance de savoir quand il faut s'arrêter, bien qu'il me soit arriver quelque fois de passer outre, à mes risques et périls. Mais hier j'ai su garder le cap, je n'ai pas fumer le dernier joint, celui qui m'aurait fait décoller vers une planète trop éloigné pour espérer un retour à Hostivar sans dommage.

En rentrant on s'arrête à Mustek pour se manger un Mc do à 4h30, j'ai encore le ticket, et puis on prend un des premiers métro. Chose amusante, je crois qu'on est tous synchro, JR et Kamil sont aussi dans la pleine force du PNR, le voyage est donc silencieux, ponctué seulement de quelques réflexions quant à notre état avancé d'ivresse/défonce. C'est sur que ce n'est pas très glamour de le raconter comme cela, j'ajouterai même qu'il y a une pointe d'immaturité la dedans, mais bon je me suis engagé à raconter ce qui se passe ici, autant le faire à fond ou presque. Une fois arrivé à Skalka, on attend le bus une dizaine de minute, puis on rentre à Hostivar vers les cinq heure et demie. Je souhaite bonne chance à JR pour sa valise. En effet, il doit la préparer et repartir dans le centre afin de prendre un train pour Budapest, à sept heure trente-neuf... du matin. J'investis la chambre de Julian, me fout en caleçon et me pose dans le lit de son colloc, après avoir installé les enceintes, et m'endors bercé par Arcade Fire.

Résultat? Sans avoir de gueule de bois, je dois admettre qu'aujourd'hui j'étais claqué/apathique/grosse loque ! Malgré cela, je me suis motivé pour accompagné Norma, Mathias, Gianluca et sa copine à une exposition d'art contemporain : De Monet à Warhol ! La grosse arnaque, il n'y avait qu'une toile de chacun des peintres, le reste c'était du Kirchner, Dubuffet, Giacommetti(qui a fait quoi à part la même statue dérivée dix milles fois?), Klein et d'autre dont je n'ai pas envie de retenir le nom. Bref, à part le quartier qui est sympa, le musée et l'expo en elle même n'est que l'accouchement d'une souris.

Bon allez, je retourne comater !

Mardi 26 octobre 2010 à 14:20

Bon quinze jours pour écrire un nouvel article, on sent que la nonchalance et autre fainéantise recommence à prendre le pas sur mon envie brulante de vous faire partager mes aventures toujours extraordinaires dans cette magnifique vile qu'est Prague... (Laissez moi reprendre mon souffle après ce monument de littérature qu'est cette dernière phrase) Bref, j'étais en mode gros branleur quoi, ce que je suis toujours soit dit en passant, je viens de me lever, j'ai cours dans deux heures, mon seul cours de la journée, ensuite je retourne ici, joue au échec, peut être à Pes, puis je vais faire la fête avec les autres. Le reste? je ne m'en souviens pas encore.

Plus sérieusement, je me suis rendu compte qu'il est extrêmement difficile de raconter tout ce qui se passe ici, parce qu'il y a trop de chose à dire. Non pas qu'il m'arrive tous les jours des choses incroyables, bien au contraire, simplement c'est une nouvelle vie, ce qui inclus, surtout pour moi, énormément de changements au quotidien. Je n'ai pas l'habitude de partager ma chambre avec quelqu'un, je n'ai pas l'habitude de cuisiner tous les jours, je n'ai pas l'habitude de faire ma lessive aussi souvent, je n'ai pas l'habitude de vivre dans un immeuble, je n'ai pas l'habitude de sortir autant, je n'ai pas l'habitude de sympathiser aussi vite, récupérer des numéros de téléphones aussi, soyons honnête. Je pense que je vais être un peu honnête sur ce blog, juste ce qu'il faut de voyeurisme.

Je vais d'ailleurs commencer par les numéros que j'ai récupéré en premier, celui de Marine tout d'abord. Alors Marine c'est un peu compliqué, nan je déconne. C'est ma voisine, c'est avec grâce à elle que je suis sorti le premier soir, lors de mon arrivée à Hostivar. On avait un peu sympathisé lorsque l'on attendait.... à la réception -je vois que certains suivent- avant l'attribution de nos chambres. Le premier soir, on est donc allé en ville retrouver un de ces potes qu'elle avait rencontré dans l'auberge de jeunesse qu'elle fréquentait avant d'arriver à Hostivar. Bref soirée, sympa, ça permet de faire connaissance, elle vient de Grenoble, ici pour six mois, 4e année de médecine, en couple depuis 3/4 ans je me souviens pas, avec un mec qui fait de l'escalade, normal c'est Grenoble c'est les Pyrénées !

On est allé dans une boite ce soir là, dans une église. "Si si ma Gueule" comme dirait Michaux, lui il aurait kiffé ! Danser dans un endroit sacrée sur de la musique impure, il aurait bien aimé bafouer les saints sacrements de l'église, en bon communiste qu'il est  ! Bref, en ce qui concerne la musique c'est vraiment de la merde, de la musique de boite, en plus la boite est super chère (2euros l'entrée après 23h et 4 euros le verre, une fortune ici ! Nan je déconne, mais ça reste plus élevé qu'ailleurs). J'y suis retourné une autre fois pour une soirée Erasmus et désormais cet endroit a un côté sentimental, même si c'était sur du Bon Jovi, c'était sympa.

Bref, en rentrant de cette boite, la première fois, vers les minuits une heure (oui à cette époque on avait peur que les portes se ferment avant une certaine heure, Marine's Idea, depuis on sait que c'est ouvert comme une station service de l'autoroute A6), j'ai rencontré Jean-Luc ! Et là le coup de foudre, on a décidé d'emménager directement ensemble, le soir même. Pierre ne m'en veut pas, mais il me rapproche de mes racines, il est italien. D'ailleurs son prénom c'est pas Jean-Luc, mais Gianluca, ce qui est tout de suite plus classe vous en conviendrez, normal c'est un prénom italien. Vous l'aurez compris, il s'agit en réalité de mon colocataire, mon roommate comme on dit ici. Chose assez marrante, le jour où nous sommes arrivés, nous n'avons fait que nous manqués dans l'appart, et c'est en rentrant le soir que Marine me l'a montré, discutant avec un autre de nos voisins, Pete (de son vrai nom Panayotis) Chypriote de son état. J'ai de la chance d'être tombé sur Gianluca, il est cool, marrant, fait un peu les mêmes blagues que Martin (Oui il connait le : Non merci j'essaie d'arrêter !) en plus il a vu quelques épisodes de Cowboy Bebop, il a aimé les épisodes de Spaced, ainsi que Shaun of the Dead et Hot Fuzz, et maintenant je peux faire des références à ces films/séries sans passer pour un blédard, et ça je kiff !

J'étais sensé écrire un petit truc, je vois que je me suis égaré, tant mieux, ça vous fera les pieds. Plus d'informations et d'actions dans le prochain épisode de Scott Pilgrim vs Hostivar !

PS : j'ai récupéré tout plein de photos, pour parler comme les vieux gagas, donc j'en fais profiter, moi je suis comme ça, grand seigneur, toujours disponible pour ses potes, j'ai pas facebook, je résiste !

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Enième Welcome Party, après l'opéra, c'est pour cela que je suis en chemise et cravate. Gianluca à gauche et Friedrick à droite.

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Gianluca pour la soirée 80's. J'avais une photo bien plus marrante, mais elle ne veut pas s'afficher là, il ne paie rien pour attendre. Ah et il est en couple depuis 3/4 ans donc bon hein voilà quoi !

Bon j'arrive pas à mettre de photo de Marine, ça sera pour plus tard, avec une sélection des meilleurs. Tcho.

Lundi 11 octobre 2010 à 1:41

http://kent.cowblog.fr/images/hostivar.jpg
   Bon je préfère le dire d'emblée, je n'ai rien contre l'administration en générale, contre les fonctionnaires en particuliers et j'essaie tant bien que mal de ne parler que de ce que je connais. Bien évidemment je ne suis pas l'homme le plus objectif du monde et j'ai souvent tendance à me fixer un avis plutôt rapidement. Néanmoins j'arrive, parfois, à me remettre en question et à modifier mon avis en fonction des circonstances. Autant vous le dire tout de suite, rien n'a été modifié pour l'instant. Sur qui/quoi me direz vous?

  Mais par le personnel d'Hostivar bien entendu, de ce fameux dortoir où je passe l'essentiel de mon temps, lorsque je ne suis pas à la fac, sur un terrain de foot ou alors dans un bar à boire une bière. Nous en étions donc à mon arrivée ici, mes quelques doutes, et surtout ceux du chauffeur. Après une première erreur de bâtiment, j'arrivais à dénicher l'élu. Pour faire simple, ça ne m'étonnerait pas que le bâtiment soit daté de la période communiste ou du moins qu'il en soit fortement inspiré. Il me rappelle beaucoup celui de l'ambassade de Russie à Paris, j'avais eu la chance d'y pénétrer et de constater la froideur et des installations et du personnel. Bien pire qu'ici, ce qui fait donc un point positif dans l'escarcelle du « Dormitory ».

  Pourquoi donc un tel déchainement de haine contre de simples fonctionnaires de l'administration de l'Université Karlova? Pour un paquet de raisons... La première c'est qu'ils sont lents, mais lents. On le sent que ça les fait profondément chier d'être là et qu'il y a une certaine satisfaction à se venger sur « ces petits cons d'étudiants qui viennent nous faire emmerder toute la journée ». En générale il faut attendre plus ou moins une heure lorsque l'on arrive, non pas qu'ils soient débordés ou pas équipés, non c'est juste qu'ils n'en ont rien à foutre. Ensuite première incohérence tu ne reçois pas de draps pour ton lit. Tu dois attendre que le bureau soit ouvert. Le problème étant que je suis arrivé un vendredi après midi et que le bureau était alors fermé, pour le weekend...(À l'heure où j'écris ces lignes je n'ai toujours pas de draps, j'ai préféré en acheté au super marché et je ne vous parle pas du matelas « sofa » et de l'oreiller qui ne sert à rien...)

  Bref, on critique souvent l'administration en France et son incompétence. Je ne vais parler que de ce que je sais, mais à la Fac de Nanterre je trouve que l'on était plutôt bien lotît. Alors bien sur il y en a toujours pour se plaindre de l'heure d'ouverture des bureaux, de la disponibilité des responsables etc. Et c'est vrai, je suis tombé sur des vrais cas sociaux lors de mon long combat pour partir en Erasmus, j'ai même vu se dérouler sous mes yeux une des célèbres scènes de l'Auberge Espagnole (tournée dans les locaux Erasmus de Nanterre) où tel un Romain Duris un des élèves ne comprenait pas que l'on ait pu perdre son dossier à seulement quelques semaines de son départ. Mais d'un autre côté quand je vois l'efficacité de certaines secrétaires dans les UFR d'Humanités ou d'Histoire par exemple, je ne peux que les remercier. (SISI Chantal, à jamais dans nos coeurs).

  Toute cette digression pour vous dire une chose ; vous n'avez rien vu tant que vous n'avez pas tenté d'obtenir internet dans votre chambre à Hostivàr. Il faut que vous alliez à un immeuble dans Prague pour faire signer un premier papier, ensuite on vous conduit dans un bâtiment situé à l'autre bout de la ville pour attendre une heure et demie votre carte d'étudiant. Puis rincé par cette expérience vous rentrez au campus le sourire au lèvre et l'espoir en bandoulière, -enfin!- vous allez pouvoir toucher du doigt le monde extérieur par l'intermédiaire d'internet.

  Oui mais en fait non... Vous devez d'abord allez montrer votre nouvelle carte à l'accueil, là où il faut attendre une semaine pour un drap. Mais vous devez surtout arriver au bon moment ! Parce qu'ici les horaires ça ne rigole pas, on bosse en moyenne quatre à cinq heures par jours (et encore), avec une bonne pause au milieu et si vous avez le malheur d'arriver trop tard et bien vous faites la queue pour rien... Enfin, lorsqu'après une semaine de sitting devant le bureau vous réussissez à montrer votre carte, l'interlocuteur la prend, la manipule cinq secondes et vous la rend avec son plus beau... « non sourire?» en fait, à tel point que j'ai été surpris qu'un truc aussi con prenne autant de temps et nécessite l'ouverture spécifique de l'accueil administratif. (Parce que y a aussi un concierge et pour le coup il est super cool).

  Là lessivé vous vous dites : « Et bien c'est la fin, quel combat! » Que nenni brave demoiselle, il faut encore attendre 24h avant la validation par je ne sais quelle connerie de serveur l'état de la connexion dans ta chambre. Last but not Least, il vaut mieux avoir un cable ethernet, sinon tu es purement et simplement baisé, puisque le wifi ne marche que dans le hall de la réception. En tout et pour tout il m'aura fallu attendre une semaine pour avoir internet entre le moment où je suis arrivé (Vendredi 17 septembre) et celui où j'ai obtenu internet (Vendredi 24) et puis d'autre trucs aussi, mais je ne peux pas vous en parler tout de suite.

  Dans le prochain épisode peut être un des trucs les plus importants, les gens que j'ai rencontré, mon « roomates », mes neighboors et puis les potes que j'ai pu me faire ici.

  Ps: Si j'écris un article aussi tard c'est pour une raison assez simple ; c'est la première fois, depuis que je suis ici que je ne sors pas ou ne fais rien de ma soirée. La faute à une putain fièvre qui m'a clouée au lit toute la journée, avec les hallucinations et toute la clic auquel je suis habitué.

 
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Lundi 4 octobre 2010 à 1:39

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  Me voilà donc à Prague, dans un pays que je ne connais pas, avec des gens que je n'ai jamais vu auparavant ! Je suis arrivé le 15 septembre, un mercredi, par avion. Les adieux n'ont pas été aussi déchirant que ce que j'avais pu prévoir. Je m'attendais à pleurer à chaude larme, à ne pas vouloir partir, à tout faire pour embarquer au dernier moment, repousser l'échéance quoi, encore une fois. Mais non, c'était d'ailleurs mon avion qui était affiché en retard, pour finalement partir quasiment à l'heure. Je n'ai pas vraiment eu le temps de dire au revoir à mes parents et à Fred, venu lui aussi. J'ai serré mes parents dans mes bras, je les ai embrassé fort, en leur promettant de ne pas faire trop de bêtise, comme toute personne normalement constituée le ferait. Bien sur cela a été plutôt difficile, je n'ai pas l'habitude de partir aussi longtemps loin de chez moi, loin de mon lit et de mon cocon. Mais il faut bien avancer un peu et si je ne fais pas un grand pas, j'en aurai déjà fait un petit, à mon échelle, celle du branleur/casanier.

  J'ai vécu deux nuits à l'hôtel, la journée je ne faisais pas grand chose. Quelques balades, la découverte du métro et de certaines places, le tout le ventre vide. Je dois vous avouer que depuis que je suis arrivé je ne mange qu'une fois par jour, rarement plus et souvent tardivement! Je ne sais pas si c'est parce que je veux absolument perdre du poids ici, ne pas être ce que j'ai été précédemment ou du moins ne pas le redevenir. Le jour de mon arrivée, j'ai décidé de manger typique, d'emblée ! Je suis allé chez Mc do... Au métro Pavlova, sur la ligne rouge, et j'ai englouti ce que je prends habituellement lorsque je vais chez eux, c'est à dire un menu big mac et un cheesburger en plus. Pas un truc de gros porc, mais pas super équilibré non plus. Je crois d'ailleurs que ce premier repas a été l'élémenent déclencheur de ce décalage. M'enfin... Après ce festin je suis rentré, me suis acheté un petit peu d'alcool, ai vidé le mini bar puis me suis matté Kick Ass. Très bon film au passage. Après quelques épisodes de scrubs, je me suis écroulé, en me disant que ça y est, j'y étais, et pour longtemps !

  Le deuxième jour n'a pas été si différent, peut être plus inactif. J'ai vite fait tourné dans le quartier, essayer de repérer deux trois trucs, afin de savoir où je devais aller, pour la fac, le dortoir et tout le tintouin. Globalement ce fut un échec, n'arrivant pas à trouver les immeubles ou ayant la flemme de bouger jusqu'à mon campus situé dans le sud est de la ville. Après une victoire bien méritée de Paris contre le Fc Séville regarder en streaming de ma chambre d'hotel, je me suis une fois de plus effondré dans ma chambre, ne laissant pas le temps à la nostalgie ou à la tristesse d'envahir mon esprit. Le lendemain le réveil fut quelque peu matinal, si on le compare aux habitudes que j'avais prises durant ces vacances, aux alentours de dix et demi. Le temps de prendre une douche, de ranger l'appart et les quelques affaires que j'avais réussies à éparpiller durant le court laps de temps de ma présence, et me voilà prêt à payer. Petit hic, et pas des moindres, comme je vous l'avais dit précedemment j'avais vidé le mini bar le premier soir, le deuxième aussi et ainsi que le matin du troisième jour. Pourquoi me direz vous? Tout simplement parce que je suis un touriste que je ne savais pas qu'il fallait payer pour cela. Oui je sais on peut dire que c'est la honte, et ça l'est un peu il faut le reconnaitre, mais bon au moins j'avais de quoi prévenir à mes futurs besoins, en cas d'ultime recours.

  M'enfin, une fois la note réglée et la honte passée, me voilà dans un taxi, en route pour ce qui risque d'être ma résidence pour les neufs prochains mois. Manque de chance, le chauffeur ne connait pas l'endroit et se perd quelque peu dans Hostivàr (le quartier où se trouve le campus). Je dois vous admettre que la résidence est desservie à la fois par deux trames, mais accessible par le métro puis le bus. Mais bon j'avais la flemme de me trimballer une nouvelle fois mes valises dans les transports en commun, va donc pour le taxi. Après moult détours et quelques tentatives de discussions avec le chauffeur, qui soit dit en passant ne parlait pas anglais comme beaucoup de personnes (mais pas toutes !), j'arrivais à Nadrazi Hostivàr, la résidence universitaire.

See You Space Cowboy, Someday, Somewhere...

Vendredi 1er octobre 2010 à 20:56

    Bon au début je voulais raconter cette aventure sur un nouveau blog, histoire de tout mettre à zéro. Et puis j'ai eu la flemme, de tout recommencer, les habillages, le nom à trouver et j'ai surtout trouver une bonne excuse.  En fin de compte cette nouvelle aventure n'est pas une page blanche, bien au contraire, elle découle de tout ce qui a pu se passer avant, et dans un sens ce blog est un témoin privilégié de ces premières années. Alors j'ai décidé de ne pas le renier, et de m'atteler à le faire revivre pour une année de plus. Alors certes ce blog est connu par certains, mais je me dois tout de même de faire une petite présentation, afin de clarifier les choses et de cerner un peu un personnage que vous découvrirez au fil de l'année.
 
  Pour tout vous dire, je suis à l'origine quelqu'un d'extrêmement casanier, qui adore son petit confort, bien assisté par ses parents, et qui par dessus tout déteste le changement. Un peu comme le concierge dans Scrubs, à la fin de la saison 8, lorsque JD s'en va et qu'un à un les autres personnages prennent des décisions importantes. Je ne suis pas toujours très aimable, et il m'arrive d'être drôle. Contrairement à lui, ma non amabilité n'est pas volontaire, j'ai souvent tendance à parler avant de réfléchir ainsi qu'à trop réfléchir et à ne jamais agir.

  Comment une personne comme cela peut donc se retrouver un an à Prague, en M1 d'histoire qui plus est? Il s'agit d'une histoire banale en réalité ; je commençais à être de moins en moins satisfait par mon petit confort, j'avais envie de voir autre chose, mais pas en France. Jennifer, une amie et camarade de classe, avait prévu depuis longtemps de partir en Erasmus, son principal souhait étant de rejoindre Londres avec une des deux facultés avec lesquelles Nanterre avait un accord. Je me suis laissé entraîné bon an mal an, par Jennifer pour une raison bien simple, je ne savais pas quoi faire à la fin de ma licence ! Comme en fin de seconde pour choisir ma section, comme en fin de terminal où je savais où je ne voulais surtout pas partir (les écoles de commerces). Je me retrouvais donc en mars ou avril, à la croisée des chemins, sans carte ni boussole. La grosse galère en somme. Heureusement donc, Jennifer m'a pris par la main et pré-mâché le travail. Parfois il m'arrive d'être un gros bébé.

  J'arrivais ainsi à la fin de ma licence Humanités -Non ce n'est pas de l'humanitaire !!!- à base de littérature, de philosophie, d'histoire et de langues [ancienne (grec) et vivante (anglais]. En troisième année je m'étais spécialisé en histoire, assez naturellement. Cette matière m'a toujours passionnée, mais le niveau à la fac n'est pas le même que celui au lycée, loin de là. Je suis tantôt bon, tantôt moins, selon les sujets et l'intérêt que je leur porte. Car voilà bien le centre du problème : je suis un gros branleur. Je ne fais pas ce qui peut être remis au lendemain et ainsi de suite jusqu'à ce que le lendemain soit dans six heures et que je me doive de travailler durant toute la nuit afin de rendre mon devoir à temps.

  Néanmoins en trois ans de licence, je n'ai dû rendre que trois ou quatre devoirs en retard, ce qui est déjà trop j'en conviens. Je ne peux pas travailler autrement que dans l'urgence, je suis fait ainsi, ce n'est pas pour autant que mes devoirs sont d'une piètre qualité, même lorsque j'ai le désir profond d'expédier ma copie et d'aller me coucher, je continue tout de même jusqu'à ce que je considère avoir suffisamment explorer le sujet ou le texte. Parfois en vain, parfois avec succès.

  Mais revenons en à mon parcours du combattant, puisque ce fut le cas, qui devait me mener à Prague, par Erasmus. Après plusieurs réunions avec notre professeur coordinateur, nous mîmes un projet éducatif en place, comme pour n'importe quel dossier de candidature. Prague n'était pas mon premier choix. En effet, j'avais d'abord choisit la faculté de Durham au Royaume-Uni, le programme avait l'air intéressant et j'aimais beaucoup le cadre de l'université. En plein milieu du cottage anglais, avec un mélange entre tradition (anglaise) et modernité. Malheureusement les informations que mon coordinateur m'avait donnée, s'était révélée fausse, puisque Nanterre n'avait plus d'accord avec eux. Nous arrivions donc à notre deuxième choix, un choix des plus exotiques, puisque je voulais rejoindre les Amériques, le Canada et Calgary plus précisément. Mais une fois encore le destin me jouait un mauvais tour ! Peut être devrais-je dire que je m'étais moi même joué ce mauvais tour.... En effet, les inscriptions pour cette faculté, fermaient en décembre. Or comme je vous l'ai dit précédemment, lorsque je m'y suis pris, nous étions déjà à la mi avril, quelque chose comme ça. Il ne restait donc plus que Prague, mon troisième choix.

 

 La suite pour plus tard ! Tcho.


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