Je me délecte de la crise actuelle, je rie de toutes les certitudes qui ont volées en éclats durant cette année qui vient de s'écouler. N'oublions pas que la crise a commencé il y a un an, lorsque les subprimes se sont effondrées une à une, entrainant avec elles les plus grandes banques. Je n'ai pas la prétention d'être un génie de l'économie, néanmoins j'ai ce que l'on appelle des bases. Et je sais que notre économie est basé sur le capitalisme, la recherche du profit et la foi irraisonnée que portent les hommes dans le marché et à sa capacité à s'auto régulé. C'est là une théorie libérale qui nous vient du premier véritable économiste de cette veine, Adam Smith et ça fameuse "main invisible". Il se trouve que tous ceux qui l'on suivit on souvent oublié le principe même du système que prônait Adam Smith. La redistribution des biens, pour permettre une évolution et une certaine équité. Certes il n'était pas communiste, et heureusement, mais il était humaniste.

   Or où sommes nous désormais? Dans un monde dirigé par les valeurs perverties du capitalisme, où le profit n'a désormais plus de limite, où l'intérêt commun passe après celui individuel. Nous sommes dans un monde où désormais des politiques qui s'évertuent encore à crier leur néolibéralisme, et donc leur attachement à cette main invisible, en viennent à proposer un plan de 700 milliards de dollars pour sauver l'économie américaine. Un véritable suicide idéologie, comment de tels personnes qui se disaient il y encore peu attaché au libéralisme, amis des grands patrons peuvent maintenant s'étonnés des parachutes dorés, des placements frauduleux des banques et de leurs traders. Comment peuvent-ils ne seraient-ce qu'avoir l'audace d'appeler à un capitalisme "propre" après tous ce qu'ils ont fait pour salir un système voué dès le début à la décadence. Je ne connais pas de meilleurs systèmes, je ne milite pas pour une autre façon d'exister, je sais qu'elle n'existera pas tant qu'il y aura des hommes cupides, c'est à dire jamais. Le capitalisme tel qu'il a évolué depuis le XIXe siècle n'a pas changé de fonctionnement ; Lorsque tout va bien, c'est à ceux qui ont les capitaux que cela rapportent le plus, bien qu'ils soient le moins nombreux. Et lorsque tout va mal, c'est aux gueux de payer. Le contribuable dans notre société contemporaine. En un sens le capitalisme a toujours exister, il n'est qu'une réactualisation du servage, de l'esclavage et des procédés précédents.

   Je vais pour illustrer mes propos vous raconter une petite histoire : Sanofi Aventis est une entreprise pharmatiotique. Elle a récemment décidé de se séparer de son directeur général, il a fallu bien entendu le remplacer par un autre. Celui ci a touché à son arrivé une prime de 2 millions d'euros, ce à quoi il faut rajouter un salaire aux environs de 3 millions et... l'équivalent de 2,5 millions et demi en action sanofi aventis... Parallèlement à cela, qu'apprend-on la semaine dernière, le limogeage de 927 personnes à quoi devrait succéder une autre vague d'une centaine de licenciement. Sanofi Aventis a fait cette année près de 5 milliards de bénéfice. J'aime à penser que ne serait-ce que la prime d'arrivée de notre canadien aurait permit de sauver la moitié des emplois, si ce n'est plus. Mais il a de grosse responsabilité, bien plus que les représentants médicaux qui font tourner la boîte, les cadres où les secrétaires. Beaucoup plus. Cette entreprise n'est pas un cas isolé, pensé à Deixia et son président directeur général qui après avoir envoyé en faillite la banque part avec un "golden parachute" de 2 millions d'euros.

 Et enfin j'aime lorsque mon président parle d'un capitalisme responsable après tout ce qu'il a fait pour l'encourager. J'aime ce monde puisqu'il m'amuse par son illogisme et sa crétinerie profonde.

Ah oui aujourd'hui c'est mon anniversaire.