En effet, mes bons amis, il faut savoir que depuis 2 jours (c'est-à-dire Mardi et Mercredi) je passais le concours de Science Po Paris à la maison des examens d'Arcueil. Cet institut politique étant le plus renommé, je m'étais permis de mieux préparer mon examen. Notamment par rapport à celui de Bordeaux où je n'avais strictement rien fait et Lyon qui m'était sorti de la tête en même temps que les 100 euros était encaissé pour une chaise vide. Bref, j'avais peu bossé. Mais suffisamment pour avoir lu la presse depuis deux mois, ainsi que de l'anglais (HP 7) mais aussi Newsweek pour enfin terminer par une révision aussi brève que partielle de l'histoire.
Je me couche donc lundi soir dans les environs de 23 h histoire de ne point être trop à la masse lorsque je me lèverai (en théorie) 7 heures. Et ô surprise, ô joie de vivre ! Non content de ne m'être endormi que sur les coup de minuits, je me retrouve quelques trop courtes heures plus tard, 3 exactement je me réveille avec une joyeuse envie de vomir et non moins agréable mal de ventre. Serait-ce mon ulcère, mon doux ulcère qui reviendrait pointer le bout de son trou (pas de jeux de mots déplacés s'il vous plait, je ne suis vraiment pas d'humeur). Mais oui c'est bien lui les enfants, et il est revenu juste pour me faire chier ! Parce qu'il aime ça. Le salaud.
Me voilà donc à passer les trois heures suivantes, que j'aurai du faire dans mon lit, avec l'estomac à l'envers, à faire l'aller retour entre mon lit et la salle de bain non pas à vomir mais juste à se tenir le ventre et à maudire le jour où l'ulcère est venu au jour, ou il a décidé de s'installer, pour me faire chier ! J'ai d'ailleurs eu beau prendre mes différents médicaments pour calmer ces crises, rien à faire, inlassablement l'estomac qui se tort sur lui même et la douleur qui va de paire, m'empêchant toute rechute dans un sommeil tellement souhaité mais jamais atteint. C'est donc sans trop de difficulté que je me "lève" sur le coup des 6 heures pour... ne rien avaler et partir trois quart d'heure plus tard vers ma destiné...
En réalité, plus que la destiné, pendant tout l'aller (et outre l'ulcère) c'est surtout la recherche de toilette qui m'ont préoccupé, j'avais en effet une énorme envie d'uriner et tout ces putains de wc à la con étaient fermé, encore une fois pour me faire chier, les saulauds ! C'était comme si une coalition s'était fondée contre moi. Finalement obligé de se soulager, mais qu'à moitié, dans un endroit pas très glamour, (m'enfin les chiottes ne sont pas glamour non plus). Je finis tout de même par arriver à cette fameuse station Laplace, à m'extraire et à rejoindre notre petite bande de science poïste. On finit par trouver nos salles, chacun séparer bien entendu de même que, mais on est plus à ça près, je retrouvais dans la partie la plus éloigné à l'étage le plus haut. Ca fait un peu conte de fée je trouve: " dans le plus haut donjons de la plus hautes tours". Comme dirait une tiers personne, t'inquiètes jsuis Schrek !
Y a-t-il de bons préjugés ? Pragmatiquement parlant? Non. Mais pour savoir l'argumentaire ô combien magnifique qui corrobore mes dires, il faudra tout simplement lire ma copie. Quatre heures, je n'ai pas à me plaindre pour... le temps, le reste advienne que pourra ! C'est ensuite le moment de la pose déjeuner, avec la formule deux Quentin pour le prix d'un. L'un étant tout de même bien plus intéressant et bien moins désobligeant. Nan mais je te jure. Conseil : n'achetez jamais de Sandwich Monoprix, c'est immonde, dégueulasse, caca, tout ce que vous voulez, mais n'en achetez pas ! Puis retour au centre d'examen, ma réserve de médicament pour calmer la douleur est déjà bien entamé, il me reste encore 4 heures à tirés sur un dossier de merde, ayant pour sujet les différents systèmes de santé dans les pays de l'OCDE (l'Organisme de Coopération et de Développement Economique, héhéhé) je m'en sors comme je peux.
On rentre, je rate ma navette de quelques minutes, me voilà donc forcé d'attendre 40 minutes près de la voiture de ma mère. Un peu à la manière d'un clochard, ne restant plus qu'à ajouter l'étui de guitare et les pièces qui vont à l'intérieur. M'enfin, une journée s'achève, les maux de ventres s'amenuisant eux aussi avec le temps et les soins. Je passe même une nuit d'une douceur absolument sensationnelle qui s'inscrit en opposition totale avec celle précédente et c'est repartis pour le deuxième jour, qui me verra triompher de l'histoire (Les relations entre Américains et Européens depuis 1945 à nos jours) et l'anglais qui, contrairement à Bordeaux, se révélait abordable. Pas pour tout le monde certes, mais tout de même j'espère vraiment avoir au dessus de 7 (en dessous c'est éliminatoire). C'est amusant, pendant la plupart des épreuves j'ai pensé à tout et à n'importe quoi, l'histoire m'a notamment permis d'écrire sur moi, mes sentiments, mes pensées, mes aspirations. Cela faisait longtemps.
Je vous l'ai fait courte, car je sais que cela est chiant de devoir se taper tout un résumé épreuve par épreuve, heure par heure en essayant de laisser le plus savoureux. La deuxième journée, je me sentais juste "bien" et je crois que c'est le plus important. Qu'importe science po, qu'importe la difficulté, j'ai décidé de me ressaisir. De regarder en avant plutôt que de me renfrogner sur mes craintes. Cela ne sert à rien, autant se lancer, autant positiver. La chute n'en sera pas plus rude puisque l'on sait en s'inscrivant que nous avons peu de chance. J'ai juste envie, une fois dans ma vie, de croire à quelque chose, à plusieurs même...