Mercredi 29 juin 2011 à 19:52

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    Bon bon, j'avais promis de faire plusieurs articles avant de partir définitivement de Prague
 et surtout de clore ce blog, non pas définitivement, mais tout du moins de le mettre en veille pour un temps indéterminé.

   Ces dernières semaines ont été plus que chargés, j'ai réussi tous mes examens, sans pour autant briller outre mesure, m'enfin l'essentiel est fait. En ce qui concerne les masters, je me suis renseigné, mais je n'ai pas encore pris de décisions définitives. Mon avenir se dessine à la fac, en histoire, en relation internationale, en science politique ou encore en communication, tout cela reste à voir, je m'en occuperai en rentrant de mon dernier trip. Je n'ai pas acheté de voiture, malgré un petit détour par l'Allemagne et Dresde pour aller checker une caisse. Finalement j'ai obtenu ce que je recherchais depuis le départ ; la possibilité de rentrer à Paris en voiture.

   En effet, j'ai dû rentrer en France pour Solidays, c'était aussi un moyen de revoir ma mère avant qu'elle ne parte en Sicile pour deux semaines avec sa famille. Bref, je suis rentré mercredi soir (après avoir passé deux exams en deux jours, dont un trois heures avant mon vol). Pour résumé, puisque j'ai tendance à un mettre un peu trop de détails dans mes histoires : Foot, potes, Solidays, Cold War Kids (+), Alice Russell (+++), Morcheeba (+++), Moby (++++) et d'autres concerts dont je n'ai pas spécialement envie de parler (parce que je ne suis pas fan des artistes) mais que j'ai dû me soumettre à la pression collective (IAM, Patrice, Israel Vibration, Asian Dub Foundation). Ces solidays auront été moins fatigants que les deux éditions précédentes, je dormais chez moi le soir afin de profiter de ma famille dans la journée avant de repartir Porte de Saint Cloud. Cela me permettait deux choses, de passer du temps avec Juliette durant et après Solidays (en la ramenant) et surtout d'en prendre plein la gueule avec les bouchons. Je crois que j'ai cumuler au moins 5 ou 6 heures de bouchons durant cette demie semaine en France (pour aller déjeuner avec ma mère, aller voir pierre, Solidays, aller voir la famille de ma mère). Bref j'ai pris chère ! J'ai aussi jouer dans l'équipe d'Urban Football de Khalid, pour une finale de championnat, afin de suppléer des membres de leurs équipes.

   Voilà mon weekend prolongé à Paris résumé en un paragraphe, une première sans doute aucun. Pas le temps de me reposer que je me suis atteler au trajet le plus ardu de ma courte vie : Conduire de Paris à Prague, en une journée, sans co-pilote. Cela représente environ 1100km de chez moi à Weilova 2, Praha 10. J'ai pu gouter aux joies des autoroutes allemandes et de leurs vitesses illimités. FOUTAISES OUAI ! En réalité la moitié de l'autoroute allemande est en travaux, ce qui signifie que j'alternais les phases à 170 km/h avec d'autre à 80... De plus à certains endroits, on peut sortir de l'autoroute, mais on ne peut pas y rentrer (géniale de se retaper 15km à 80 km/h 3 fois !).

  J'ai dû m'arrêter plusieurs fois, dont deux particulièrement mémorables : 1) après avoir passé 15 bornes à 90km/h afin d'économiser de l'essence, il ne me restait que 10 km, je m'arrête dans la magnifique de Maxdörf où la station service locale n'accepte pas la carte... Je suis alors obligé de laisser mon passeport pour trouver un putain de distributeur, bref j'ai bien perdu 30 min dans ce qui devrait être un arrêt éclair aux stands. 2) Alors que je ne suis plus qu'à une petite heure de Prague, le voyant du niveau d'huile s'allume, obligé de s'arrêter dans une station service seulement vingt minutes après un premier arrêt à la frontière pour acheter leur vignette d'autoroute. Appel aux parents pour savoir quel type d'huile la voiture utilise, et après une réponse loin d'être certaine, je repars en espérant que le moteur ne me pète pas à la gueule sur la route. Il faut dire que j'avais bien tirer sur le moteur sur l'autoroute allemande, et qu'avec la chaleur ET l'huile Et le liquide de refroidissement avaient morflés.

   Bref, je suis arrivé vers une heure et demie à Prague, juste à temps pour dire au revoir à J.R, Toscia, Giusy et Edgar. Ensuite, puisque je suis stupide, je ne suis pas aller directement, mais j'ai préféré regarder des épisodes de Community pour ne me coucher qu'à 5h... Alors que le lendemain le réveil sonnait à 9h30 pour un départ express, en voiture, avec Gianluca, Norma et Isabelle pour Brno (1 après-midi) d'abord, puis Bratislava (2 nuits, là où je suis actuellement) et enfin Vienne (3 nuits) avant de retourner à Prague, sans Gianluca qui va prendre un bus dans la capitale autrichienne directement pour Belluno. Tout ça pour dire que cette année touche à sa fin, et que j'espère que ce dernier trip sera à la hauteur de cet Eramus. On se revoit, peut être, pour le dernier article, le fameux bilan, peut être le dernier soir à Hostivar (le 3 juin, je repars le 4 et m'arrête le soir pour dormir chez Elsa en Alsace) ou alors lors de mon retour définitif à Chavenay.

Mercredi 9 février 2011 à 5:18

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http://kent.cowblog.fr/images/P1000830.jpgPaysage de Crète que j'ai eu la chance de contempler lors d'un petit road trip d'une journée au commande d'un scooter qui ne dépassait pas les 45km/h

 

Bon je dois le reconnaître, ça fait un bail que je n'ai pas écris sur ce blog. Ce n'était pas tellement l'envie ou le besoin qui manquaient, plus la motivation. Un énorme poil dans ma main, comme souvent d'ailleurs. Pour l'instant mes examens ne sont pas trop mal passé, malgré un imbroglio qui s'est bien fini, je n'ai pas eu trop de soucis. J'ai failli être disqualifié d'une matière pour ne pas avoir fait de présentation, ne pas valider un autre parce que mon prof avait oublié une de mes notes et enfin je me suis couché à midi pour rendre un dernier essai. Si on met de côté ces petits aléa de la vie d'un erasmus et d'un étudiant en général, on peut dire que tout s'est plutôt bien emboité.

Non, ce qui me fait le plus chier c'est atmosphère désertique qui règne en ce moment à Hostivar, la plupart de mes potes sont partis avec la fin du semestre, nous sommes en effet très peu à rester un an, exceptés les français. La plupart d'entre eux ont d'ailleurs bougés dans un appartement, putain de syndrome « auberge espagnole », c'est comme avec Into the Wild, après avoir vu ce genre de film, beaucoup de personnes ressentent l'envie de faire de même. Ô bien sur ce n'est jamais aussi radicale, en ce qui concerne le film de Sean Penn en tout cas, mais plusieurs de mes amis se sont évadés, pour des périodes plus ou moins longues, du morne quotidien qu'est notre vie en France pour tenter l'expérience d'une autre culture. Pérou, Cambodge ou Australie. Stylé, mais je suis bien trop casanier pour suivre le mouvement. Et je n'ai pas vu Into the Wild...

Pour l'auberge espagnole je dois reconnaître que j'aime bien ce film, il est drôle, touchant et l'histoire est intéressante, mais je ne me sens pas l'âme d'un Romain Duris et la rengaine du petit garçon qui veut devenir écrivain n'est plus taillée pour moi, j'ai rétréci mes perspectives au strict minimum, l'instant présent et l'occultation de toute perspective autre que de finir cette année à l'étranger. La suite on verra. En parlant de longs métrage, j'adore les Beaux Gosses, je l'ai rerere[etc.]vu hier soir. On n'a pas le droit d'être déçu par la fin, comme beaucoup de gens le sont, elle ne fait que refléter que la réalité de la vie, encore plus pour les adolescents, on ne finit que très rarement avec sa première copine. Je ne sais même pas si c'est dommage, à vrai dire je ne le pense pas, on tombe rarement sur le jackpot du premier coup, il faut essuyer les plâtres d'abord, s'en prendre plein la gueule, avant de comprendre ce que l'on veut vraiment et se donner les moyens de le chérir. J'en suis encore à la phase des plâtres.

En ce qui concerne Hostivar, oui ça me déprime un peu, les goodbye party s'enchainent. Je pense que la dernière était ce soir, je n'ai même pas pu y participer, je devais réviser pour un partiel le lendemain. Et puis je commence un peu à être fatigué de dire au revoir, ce n'est pas très amusant pour tout vous dire. J'ai vu partir Albena, Kamil, Julian et Marine, je commence à être un peu blindé bien que ça me fasse bien chier. Mais c'est le lot d'Erasmus, spécialement lorsque l'on doit rester un an. Voir les gens que l'on aimait bien partir au bout de six mois de bons et loyaux services et tenter de reconstruire quelque chose de similaire une deuxième fois. Le problème étant que je ne sais pas si j'en serai capable, ayant tendance à un peu trop me replier sur mes acquis et ne trainer qu'avec les mêmes personnes. Ce qui soit dit en passant est des plus plaisant à n'en pas douter mais laisse un sentiment de vide lorsque l'on voit ces couloirs où l'on avait l'habitude de faire la fête complètement vide. Heureusement il me reste Gianluca, en espérant qu'il trouve un stage et reste, Norma, Béné, Elsa, Ambre, Domi, avec qui on est allé au ski à la fin Janvier. C'était vraiment cool, mon genou a tenu bon, un peu moins d'un an après mon opération, et j'ai pu poser dans la neige pour le calendrier de Marine, que demander de plus.

À dire vrai un tas de truc, néanmoins il faut savoir se contenter de ce que l'on a pu obtenir pour l'instant. Sur ce je vous laisse et m'en vais dormir afin d'être au mieux pour mon exam de demain qui est dans approximativement treize heures.

Lundi 11 octobre 2010 à 1:41

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   Bon je préfère le dire d'emblée, je n'ai rien contre l'administration en générale, contre les fonctionnaires en particuliers et j'essaie tant bien que mal de ne parler que de ce que je connais. Bien évidemment je ne suis pas l'homme le plus objectif du monde et j'ai souvent tendance à me fixer un avis plutôt rapidement. Néanmoins j'arrive, parfois, à me remettre en question et à modifier mon avis en fonction des circonstances. Autant vous le dire tout de suite, rien n'a été modifié pour l'instant. Sur qui/quoi me direz vous?

  Mais par le personnel d'Hostivar bien entendu, de ce fameux dortoir où je passe l'essentiel de mon temps, lorsque je ne suis pas à la fac, sur un terrain de foot ou alors dans un bar à boire une bière. Nous en étions donc à mon arrivée ici, mes quelques doutes, et surtout ceux du chauffeur. Après une première erreur de bâtiment, j'arrivais à dénicher l'élu. Pour faire simple, ça ne m'étonnerait pas que le bâtiment soit daté de la période communiste ou du moins qu'il en soit fortement inspiré. Il me rappelle beaucoup celui de l'ambassade de Russie à Paris, j'avais eu la chance d'y pénétrer et de constater la froideur et des installations et du personnel. Bien pire qu'ici, ce qui fait donc un point positif dans l'escarcelle du « Dormitory ».

  Pourquoi donc un tel déchainement de haine contre de simples fonctionnaires de l'administration de l'Université Karlova? Pour un paquet de raisons... La première c'est qu'ils sont lents, mais lents. On le sent que ça les fait profondément chier d'être là et qu'il y a une certaine satisfaction à se venger sur « ces petits cons d'étudiants qui viennent nous faire emmerder toute la journée ». En générale il faut attendre plus ou moins une heure lorsque l'on arrive, non pas qu'ils soient débordés ou pas équipés, non c'est juste qu'ils n'en ont rien à foutre. Ensuite première incohérence tu ne reçois pas de draps pour ton lit. Tu dois attendre que le bureau soit ouvert. Le problème étant que je suis arrivé un vendredi après midi et que le bureau était alors fermé, pour le weekend...(À l'heure où j'écris ces lignes je n'ai toujours pas de draps, j'ai préféré en acheté au super marché et je ne vous parle pas du matelas « sofa » et de l'oreiller qui ne sert à rien...)

  Bref, on critique souvent l'administration en France et son incompétence. Je ne vais parler que de ce que je sais, mais à la Fac de Nanterre je trouve que l'on était plutôt bien lotît. Alors bien sur il y en a toujours pour se plaindre de l'heure d'ouverture des bureaux, de la disponibilité des responsables etc. Et c'est vrai, je suis tombé sur des vrais cas sociaux lors de mon long combat pour partir en Erasmus, j'ai même vu se dérouler sous mes yeux une des célèbres scènes de l'Auberge Espagnole (tournée dans les locaux Erasmus de Nanterre) où tel un Romain Duris un des élèves ne comprenait pas que l'on ait pu perdre son dossier à seulement quelques semaines de son départ. Mais d'un autre côté quand je vois l'efficacité de certaines secrétaires dans les UFR d'Humanités ou d'Histoire par exemple, je ne peux que les remercier. (SISI Chantal, à jamais dans nos coeurs).

  Toute cette digression pour vous dire une chose ; vous n'avez rien vu tant que vous n'avez pas tenté d'obtenir internet dans votre chambre à Hostivàr. Il faut que vous alliez à un immeuble dans Prague pour faire signer un premier papier, ensuite on vous conduit dans un bâtiment situé à l'autre bout de la ville pour attendre une heure et demie votre carte d'étudiant. Puis rincé par cette expérience vous rentrez au campus le sourire au lèvre et l'espoir en bandoulière, -enfin!- vous allez pouvoir toucher du doigt le monde extérieur par l'intermédiaire d'internet.

  Oui mais en fait non... Vous devez d'abord allez montrer votre nouvelle carte à l'accueil, là où il faut attendre une semaine pour un drap. Mais vous devez surtout arriver au bon moment ! Parce qu'ici les horaires ça ne rigole pas, on bosse en moyenne quatre à cinq heures par jours (et encore), avec une bonne pause au milieu et si vous avez le malheur d'arriver trop tard et bien vous faites la queue pour rien... Enfin, lorsqu'après une semaine de sitting devant le bureau vous réussissez à montrer votre carte, l'interlocuteur la prend, la manipule cinq secondes et vous la rend avec son plus beau... « non sourire?» en fait, à tel point que j'ai été surpris qu'un truc aussi con prenne autant de temps et nécessite l'ouverture spécifique de l'accueil administratif. (Parce que y a aussi un concierge et pour le coup il est super cool).

  Là lessivé vous vous dites : « Et bien c'est la fin, quel combat! » Que nenni brave demoiselle, il faut encore attendre 24h avant la validation par je ne sais quelle connerie de serveur l'état de la connexion dans ta chambre. Last but not Least, il vaut mieux avoir un cable ethernet, sinon tu es purement et simplement baisé, puisque le wifi ne marche que dans le hall de la réception. En tout et pour tout il m'aura fallu attendre une semaine pour avoir internet entre le moment où je suis arrivé (Vendredi 17 septembre) et celui où j'ai obtenu internet (Vendredi 24) et puis d'autre trucs aussi, mais je ne peux pas vous en parler tout de suite.

  Dans le prochain épisode peut être un des trucs les plus importants, les gens que j'ai rencontré, mon « roomates », mes neighboors et puis les potes que j'ai pu me faire ici.

  Ps: Si j'écris un article aussi tard c'est pour une raison assez simple ; c'est la première fois, depuis que je suis ici que je ne sors pas ou ne fais rien de ma soirée. La faute à une putain fièvre qui m'a clouée au lit toute la journée, avec les hallucinations et toute la clic auquel je suis habitué.

 
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Lundi 4 octobre 2010 à 1:39

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  Me voilà donc à Prague, dans un pays que je ne connais pas, avec des gens que je n'ai jamais vu auparavant ! Je suis arrivé le 15 septembre, un mercredi, par avion. Les adieux n'ont pas été aussi déchirant que ce que j'avais pu prévoir. Je m'attendais à pleurer à chaude larme, à ne pas vouloir partir, à tout faire pour embarquer au dernier moment, repousser l'échéance quoi, encore une fois. Mais non, c'était d'ailleurs mon avion qui était affiché en retard, pour finalement partir quasiment à l'heure. Je n'ai pas vraiment eu le temps de dire au revoir à mes parents et à Fred, venu lui aussi. J'ai serré mes parents dans mes bras, je les ai embrassé fort, en leur promettant de ne pas faire trop de bêtise, comme toute personne normalement constituée le ferait. Bien sur cela a été plutôt difficile, je n'ai pas l'habitude de partir aussi longtemps loin de chez moi, loin de mon lit et de mon cocon. Mais il faut bien avancer un peu et si je ne fais pas un grand pas, j'en aurai déjà fait un petit, à mon échelle, celle du branleur/casanier.

  J'ai vécu deux nuits à l'hôtel, la journée je ne faisais pas grand chose. Quelques balades, la découverte du métro et de certaines places, le tout le ventre vide. Je dois vous avouer que depuis que je suis arrivé je ne mange qu'une fois par jour, rarement plus et souvent tardivement! Je ne sais pas si c'est parce que je veux absolument perdre du poids ici, ne pas être ce que j'ai été précédemment ou du moins ne pas le redevenir. Le jour de mon arrivée, j'ai décidé de manger typique, d'emblée ! Je suis allé chez Mc do... Au métro Pavlova, sur la ligne rouge, et j'ai englouti ce que je prends habituellement lorsque je vais chez eux, c'est à dire un menu big mac et un cheesburger en plus. Pas un truc de gros porc, mais pas super équilibré non plus. Je crois d'ailleurs que ce premier repas a été l'élémenent déclencheur de ce décalage. M'enfin... Après ce festin je suis rentré, me suis acheté un petit peu d'alcool, ai vidé le mini bar puis me suis matté Kick Ass. Très bon film au passage. Après quelques épisodes de scrubs, je me suis écroulé, en me disant que ça y est, j'y étais, et pour longtemps !

  Le deuxième jour n'a pas été si différent, peut être plus inactif. J'ai vite fait tourné dans le quartier, essayer de repérer deux trois trucs, afin de savoir où je devais aller, pour la fac, le dortoir et tout le tintouin. Globalement ce fut un échec, n'arrivant pas à trouver les immeubles ou ayant la flemme de bouger jusqu'à mon campus situé dans le sud est de la ville. Après une victoire bien méritée de Paris contre le Fc Séville regarder en streaming de ma chambre d'hotel, je me suis une fois de plus effondré dans ma chambre, ne laissant pas le temps à la nostalgie ou à la tristesse d'envahir mon esprit. Le lendemain le réveil fut quelque peu matinal, si on le compare aux habitudes que j'avais prises durant ces vacances, aux alentours de dix et demi. Le temps de prendre une douche, de ranger l'appart et les quelques affaires que j'avais réussies à éparpiller durant le court laps de temps de ma présence, et me voilà prêt à payer. Petit hic, et pas des moindres, comme je vous l'avais dit précedemment j'avais vidé le mini bar le premier soir, le deuxième aussi et ainsi que le matin du troisième jour. Pourquoi me direz vous? Tout simplement parce que je suis un touriste que je ne savais pas qu'il fallait payer pour cela. Oui je sais on peut dire que c'est la honte, et ça l'est un peu il faut le reconnaitre, mais bon au moins j'avais de quoi prévenir à mes futurs besoins, en cas d'ultime recours.

  M'enfin, une fois la note réglée et la honte passée, me voilà dans un taxi, en route pour ce qui risque d'être ma résidence pour les neufs prochains mois. Manque de chance, le chauffeur ne connait pas l'endroit et se perd quelque peu dans Hostivàr (le quartier où se trouve le campus). Je dois vous admettre que la résidence est desservie à la fois par deux trames, mais accessible par le métro puis le bus. Mais bon j'avais la flemme de me trimballer une nouvelle fois mes valises dans les transports en commun, va donc pour le taxi. Après moult détours et quelques tentatives de discussions avec le chauffeur, qui soit dit en passant ne parlait pas anglais comme beaucoup de personnes (mais pas toutes !), j'arrivais à Nadrazi Hostivàr, la résidence universitaire.

See You Space Cowboy, Someday, Somewhere...

Vendredi 1er octobre 2010 à 20:56

    Bon au début je voulais raconter cette aventure sur un nouveau blog, histoire de tout mettre à zéro. Et puis j'ai eu la flemme, de tout recommencer, les habillages, le nom à trouver et j'ai surtout trouver une bonne excuse.  En fin de compte cette nouvelle aventure n'est pas une page blanche, bien au contraire, elle découle de tout ce qui a pu se passer avant, et dans un sens ce blog est un témoin privilégié de ces premières années. Alors j'ai décidé de ne pas le renier, et de m'atteler à le faire revivre pour une année de plus. Alors certes ce blog est connu par certains, mais je me dois tout de même de faire une petite présentation, afin de clarifier les choses et de cerner un peu un personnage que vous découvrirez au fil de l'année.
 
  Pour tout vous dire, je suis à l'origine quelqu'un d'extrêmement casanier, qui adore son petit confort, bien assisté par ses parents, et qui par dessus tout déteste le changement. Un peu comme le concierge dans Scrubs, à la fin de la saison 8, lorsque JD s'en va et qu'un à un les autres personnages prennent des décisions importantes. Je ne suis pas toujours très aimable, et il m'arrive d'être drôle. Contrairement à lui, ma non amabilité n'est pas volontaire, j'ai souvent tendance à parler avant de réfléchir ainsi qu'à trop réfléchir et à ne jamais agir.

  Comment une personne comme cela peut donc se retrouver un an à Prague, en M1 d'histoire qui plus est? Il s'agit d'une histoire banale en réalité ; je commençais à être de moins en moins satisfait par mon petit confort, j'avais envie de voir autre chose, mais pas en France. Jennifer, une amie et camarade de classe, avait prévu depuis longtemps de partir en Erasmus, son principal souhait étant de rejoindre Londres avec une des deux facultés avec lesquelles Nanterre avait un accord. Je me suis laissé entraîné bon an mal an, par Jennifer pour une raison bien simple, je ne savais pas quoi faire à la fin de ma licence ! Comme en fin de seconde pour choisir ma section, comme en fin de terminal où je savais où je ne voulais surtout pas partir (les écoles de commerces). Je me retrouvais donc en mars ou avril, à la croisée des chemins, sans carte ni boussole. La grosse galère en somme. Heureusement donc, Jennifer m'a pris par la main et pré-mâché le travail. Parfois il m'arrive d'être un gros bébé.

  J'arrivais ainsi à la fin de ma licence Humanités -Non ce n'est pas de l'humanitaire !!!- à base de littérature, de philosophie, d'histoire et de langues [ancienne (grec) et vivante (anglais]. En troisième année je m'étais spécialisé en histoire, assez naturellement. Cette matière m'a toujours passionnée, mais le niveau à la fac n'est pas le même que celui au lycée, loin de là. Je suis tantôt bon, tantôt moins, selon les sujets et l'intérêt que je leur porte. Car voilà bien le centre du problème : je suis un gros branleur. Je ne fais pas ce qui peut être remis au lendemain et ainsi de suite jusqu'à ce que le lendemain soit dans six heures et que je me doive de travailler durant toute la nuit afin de rendre mon devoir à temps.

  Néanmoins en trois ans de licence, je n'ai dû rendre que trois ou quatre devoirs en retard, ce qui est déjà trop j'en conviens. Je ne peux pas travailler autrement que dans l'urgence, je suis fait ainsi, ce n'est pas pour autant que mes devoirs sont d'une piètre qualité, même lorsque j'ai le désir profond d'expédier ma copie et d'aller me coucher, je continue tout de même jusqu'à ce que je considère avoir suffisamment explorer le sujet ou le texte. Parfois en vain, parfois avec succès.

  Mais revenons en à mon parcours du combattant, puisque ce fut le cas, qui devait me mener à Prague, par Erasmus. Après plusieurs réunions avec notre professeur coordinateur, nous mîmes un projet éducatif en place, comme pour n'importe quel dossier de candidature. Prague n'était pas mon premier choix. En effet, j'avais d'abord choisit la faculté de Durham au Royaume-Uni, le programme avait l'air intéressant et j'aimais beaucoup le cadre de l'université. En plein milieu du cottage anglais, avec un mélange entre tradition (anglaise) et modernité. Malheureusement les informations que mon coordinateur m'avait donnée, s'était révélée fausse, puisque Nanterre n'avait plus d'accord avec eux. Nous arrivions donc à notre deuxième choix, un choix des plus exotiques, puisque je voulais rejoindre les Amériques, le Canada et Calgary plus précisément. Mais une fois encore le destin me jouait un mauvais tour ! Peut être devrais-je dire que je m'étais moi même joué ce mauvais tour.... En effet, les inscriptions pour cette faculté, fermaient en décembre. Or comme je vous l'ai dit précédemment, lorsque je m'y suis pris, nous étions déjà à la mi avril, quelque chose comme ça. Il ne restait donc plus que Prague, mon troisième choix.

 

 La suite pour plus tard ! Tcho.


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