Les vacances étant propices à la réflexion, une notamment m'est venu lors de ma lettre à cette chère Tote. Une réflexion qui porte sur la préoccupation même de ses derniers mois bloggesque. Mais non pas ma vie sentimentale, je vous parle de l'inspiration. Ou plus simplement l'envie, le besoin d'écrire et tout ce qui pousse à se sortir gentiment les doigts du cul, prendre son stylo, sa feuille et ses petits neurones pour se mettre face à ses contradictions, ses problèmes, ses joies, ses aspirations mais aussi ses questions. J'en suis ainsi arriver à la réflexion suivante, car oui il m'arrive de réfléchir (rarement certes mais tout de même), d'où me vient cette envie, pourquoi et quand?
En réalité, et dans mon cas précis, il suffit de se pencher sur les périodes les plus aptes à remplir ces critères de quantité mais surtout de qualité. Je distingue de ce fait trois partie vraiment différentes dans la vie d'une personne. La première étant tout simplement la dépression, du moins le mal-être. J'estime pour ma part que celle-ci est un des moments les plus prolifiques. Car il faut faire sortir tout ce que l'on intériorise avec difficulté, à tort ou à raison. Nous avons alors tant à dire, sur nos proches, sur celle ou celui que l'on aime en secret ou coeur ouvert, et surtout sur nous-mêmes. Alors l'on écrit, pour aller mieux, se soulager de ce lourd fardeau. Souvent d'ailleurs ses paroles, bien qu'atrocement négative, nous permette de nous relever petit à petit. D'avancer plus sereinement.
Et justement, cette raison peut aussi s'appliquer à l'envers. Lorsqu'à l'inverse je suis extrêmement heureux, parce qu'untel m'a avoué qu'elle m'aimait, parce que j'ai eu mon bac, que j'ai réussi par moi même quelque chose qui m'a demandé énormément de travail, de patience.
[Simplement je ne reviendrais pas ici sur les conditions du bonheur, qui sont certes encore à creuser mais point dans cet article
]. Je suis heureux, et j'ai envie de le crier à la face du monde, d'immortaliser ce moment de douce euphorie qui contraste tant avec les durs mois de galère que je laisse derrière moi. À noter, bien entendu, que ce type de passade est comme l'indique ce terme bien plus frivole et instable que l'idée précédente ainsi que la suivante.
J'aimerais utiliser le terme ennuie, mais il ne convient pas spécialement. Le nom s'apparenterait plutôt à un concept du : Ni l'un ni l'autre. Sorte de creux entre les deux périodes précédentes, de vide où toutes émotions est incapables de nous pénétrer, où aucun faits et geste ne nous touche, développe en nous une certaines sensibilité. Qu'elle soit d'ordre positive ou négative. Nous ne vivons pas, nous ne profitons pas, nous sommes des machines, incapables de penser plus loin que dans l'habitude qui nous a envahi devant cette absence : L'absence de tout. Et je crois que c'est cette absence qui m'a été fatale pendant ces si longs mois. Le ou les buts, je les avais. Mais il n'y avait pas de réelles quêtes, ni de réelles volontés d'y accéder. Juste bon à déprimer par accoue sans que cela n'est d'incidence sur la monotonie du quotidien.
De fait, comment se réjouir ou déprimer du néant, de quelle manière décrire ce vide lorsque celui-ci nous habite, autrement que part une énième page blanche et son lot futilités?
Encore une fois, je n'ai pas pris en compte un grand nombre de facteurs comme l'actualité, les polémiques, les évènements croustillant de la vie, car j'ai vraiment essayé de schématiser au plus profond de moi ce que j'ai vécu depuis plusieurs mois.