À cette époque, je me sentais seul, terriblement seul, je voulais être aimé à tout prix et presque par n'importe qui à partir du moment où cet amour pouvait m'apporter quelque chose de nouveau, me mettre sur la quête d'un bonheur insolent et insaisissable. J'avais à ce moment là un vide en moi, un manque si profond qu'il avait au final éclipsé la moindre pensée joyeuse de mon esprit. Mes traits étaient tirés, mon regard vide, mes oreilles n'entendaient pas, ma bouche ne répondait pas, elle ne répondait plus…Jamais je n'avais pensé m'abaisser aussi bas que ces vermines impuissantes qu'étaient les ados révolutionnaires, adeptes du confinement, du rejet de la société et de ses valeurs morales. J'étais devenu ce que j'avais toujours détesté. Un être apathique.
[...]
La remise en question est ce qui fait l'homme, la pensée le caractérise, mais c'est ce qu'il en fait qui lui permet d'être tel qu'il est à la différence d'un vulgaire animal. L'homme sait lorsque cela ne va pas ou plus, il sait lorsqu'il doit changer et faire changer les déterminismes. Peu d'entre nous y arrive, est-il si difficile de ne plus croire en soi ? Non pas que ces personnes aient une capacité qui nous est inconnue mais disons qu'ils réussissent là où nous pauvres êtres prévisibles nous échouons. La remise en cause est la clé de voûte de notre humanité, Descartes bien qu'ayant une méthodologie tangente a néanmoins mis le doigt là où se trouvait notre solution, le remède à tous nos échecs. Ce remède qui peut aussi nous permettre de se tromper à nouveau et ce pour notre plus grande chance.
Extrait d'une esquisse de projet, les débuts étant tournés vers l'autobiographie, mais je veux faire quelque chose de plus "profond" qu'une simple histoire. En toute modestie bien entendu ^^! On verra bien où cela me mènera...