Ce qui va suivre est une envolé lyrique basée sur des faits réels (malheureusement) :
Je ne suis qu'un tissus de mensonge, de contradiction, j'aurai tout fait pour elle, tout. Elle avait trop confiance en moi, comme en tout le monde et c'est cela qui lui cause cette peine aujourd'hui, elle n'a jamais su s'auto gérer correctement, toujours besoin d'avoir une épaule pour l'aider, la guider. Mais ce n'est pas à moi, ce n'est plus à moi de l'influencer, de lui dicter sa vie. Elle doit faire face seule à l'adversité, c'est son seul moyen, d'y arriver et d'être enfin libre.
Je dois m'effacer, ce n'est pas mon rôle et ça ne l'a jamais été, puisque me trouvant dans un conflit d'intérêt manifeste, je ne peux pas et ne dois pas y prendre part. Trop dangereux pour elle ainsi que pour moi. Car cela me détruit à petit feu, d'être si proche d'elle, d'y croire toujours un peu plus ou un peu moins selon les jours. Ma place n'est pas à ses cotés et ce depuis longtemps. Elle ne l'a jamais été. J'ai juste passé trop de temps avec elle sur cette longue route qu'est la vie. Certes je me trouvais sur le trottoir d'en face, je lui criais mes conseils, mes mots, mes sentiments, mais il faut désormais reprendre notre route, chacun de notre côté.
La pose a été longue, parfois dure, et malgré cela sublime par instants. Bien sûr je n'aurai pas atteint mon but et je ne l'atteindrais sûrement jamais. Car trop proche et trop éloigné à la fois. Je suis comme une pièce de puzzle que l'on essaie désespérément d'emboiter. Je donne mes conseils, mais ils ne font pas tout et c'est à moi de changer de moule. On ne peut changer ce qui a été fait, je suis dans l'incapacité de revenir en arrière. Et pourtant, je donnerais tellement pour ne pas l'avoir connu, m'être juste accoudé au comptoir, avoir repris quelque force et être repartis braver l'inconnu si docile qu'est ma vie. Je ne l'ai pas fait, je me suis une fois de plus arrêter boire un verre. Sur cette putain de route, et cela m'a pris 6 mois de ma vie, et c'est certains, plus…. (oui beaucoup plus)
Pourquoi continuer alors ? Je n'aurai qu'à payer l'addition et tirer ma révérence, mais il y'a cette sensation qui revient et m'empêche d'attendre mon but salvateur, la sortie. On ne peut pas m'en sortir de force et moi tel un alcoolique je continu de boire ses paroles, ses beaux mots, ses états d'âmes. Le tout étant, et c'est là le pire, sincère. C'est cette sincérité qu'elle a désormais acquis qui m'empêche de décrocher, une fois pour toute et de foutre le camp.
Je me suis enfermé dans ce bar de cristal et je n'ai jamais atteint le but que je m'étais fixé, je n'ai jamais pu "conclure", pour diverse raisons qui à mon avis seront valable à tout jamais. On ne change pas une personne. On peut se rendre compte que ça ne vaut pas le coup, pas le contraire. Car un humain, ne peut pas reconnaître ses erreurs. Et quand bien même ils les reconnaîtraient, ce ne sont pas des erreurs, mais juste des choix, marques de l'une des seules libertés qu'il lui reste encore. Et qui bien souvent est violée.
Qu'importe car cette foutue sensation subsiste, a la tête dure, or on ne peut pas forcer quelqu'un à vous aimer, pour la simple raison que c'est contre-nature. Tellement de choses le sont d'ailleurs.
ps: ce texte a été écrit il y a plusieurs mois de cela. Mais il est toujours d'actualité, malgré certaines péripéties...
Oh que oui...