C'est un scandale. Les Stock-opcheunnes ! Même notre omnprésident
Sarkozy l'a dit : "
Je n'aime pas l'idée des Stock Options réservées à un petit groupe de cadres dirigeants. Je suis très tenté par l'idéee de plan de stock-options pour tous ou pour personne." C'était pendant la campagne électorale. Il n'avait alors pas eu de mots assez durs contre ces pédégés qui s'enrichissent pendant que leurs salariés tirent la langue. 2% des effectifs des entreprises qui se gavent, et 98% qui en bavent... S'il était élu, on allait voir ce qu'on allait voir !
Début septembre,
Philippe Séguin présentant le retentissant rapport de la cour des comptes, en rajoutait une couche : Les stock options c'est un grrrrrand scandale ! Elles constituent "un revenu lié au travail, donc normallement exonérable". Or elles sont à peines taxés par l'Etat. Et c'est pas moins de 3 milliards d'euros pas an, a calculé Seguin, dont se prive la Sécurité Sociale. [...] Or comme c'est curieux, ça c'est mis à beaucoup discutailler. Le
Medef, notamment, par la voix de la charmante
Laurence Parisot, a exprimé son hostilité à toute réforme en la matière. Et, à force de lobbying, a réussi son coup.
D'abord en faisant en sorte que seule la mesure prise consiste en une taxation très timide (elle ne rapportera que 250millions d'euro par an). Un double mécanisme de taxation est en effet prévu : 2,5% payables par l'entreprise au moment de l'attribution des stock-options, et 2,5 payables par l'heureux bénéficiaire sur sa plus value.
On imagine les souffrances de Noël Forgeard, le génial pédégé d'EADS, ses 3,5 millions d'euros avaient été taxés à 2,5%... Mais cette taxte infinitésimale, le Medef a réussi à faire en sorte que le Sénat en repousse les prélèvements : Les pédégés ne seront pas taxés avant le 26 octobre 2011. Encore quatre ans sans lâcher un euro, bravo ! Et
même pas un jour de grève pour obtenir ces jolis cadeaux.
Si toutes les promesses de Sarkozy suivaient le même chemin...
Mais on sait bien que non : quand il s'agit de
raboter les régimes spéciaux des salariés d'EDF, de la SNCF et de la RATP,
faut faire vite. Quand l'omniprésident s'
augmente de 170% faut faire vite. Quand il décide de
dépénaliser le droit des affaires et laisser les pédégés indélicats continuer à s'en mettre jusque-là youkaïda,
faut faire vite (et personne ne fait remarquer que cette mesure réclamée depuis des lustres par le Medef ne figurait pas dans son problème). Quand il offre aux plus riches un
bouclier fiscal de 15 milliards par an,
faut faire vite.
Mais quand il s'agit de raboter les régimes spéciaux des députés ou, par exemple, de créer un bouclier sanitaire qui fasse en sorte que les plus démunis voient leurs dépenses de santé plafonnés, alors là, rendez vous à la saint-glinglin.
C'est la fameuse équité sarkozyste. Et c'est tellement mieux que l'égalité.