Mercredi 2 janvier 2008 à 4:48


[
Je peux désormais me targuer d'avoir un sourire bright, enfin !]
   


   
    J'ai souvent l'impression d'avoir fait un nombre incalculable d'erreurs dans ma vie. Il m'arrive parfois de rejouer toutes ces scènes d'une autre manière, comme pour me réconforter. Me dire que composer différemment, cela aurait pu changer une vie, la mienne ; ce qui a fait de moi ce que je suis actuellement. Un être paumé au plus profond de lui-même. ne sachant pas vers quoi tendre, inlassablement pris de doute. De ces regrets permanents découlent une incapacité chronique à avancer le cœur serein, dénué de fiction me pourrissant l'âme. Plus qu'un travers, cet amas de maux se trouve être une solution de facilité pour masquer des échecs inévitables. Triste. Il est un reproche que l'on m'a toujours fait et dont j'espère un jour me délivrer. Trop réfléchir sans jamais agir. Tout cela formant une partie non négligeable de ma personnalité. Et qu'il est difficile de se renier.


Mercredi 26 décembre 2007 à 2:40

Guillaume dit :
Bon il va le torcher son coMte ! (hihi)

Blablabla dit :
Pas que ça à faire que de laver le cul d'un noble


    En ces temps reculés de décembre où chaque article a pour titre joyeux noël, je m'en vais de mon côté vous raconter un petit conte qui j'en suis sur, plaira aux grands comme aux petits (surtout aux petits). Laissez vous donc entraîner...

    Il était une fois un ridicule village, dans un grand pays, en perte de notoriété régional et encore plus national. De multiples problèmes y existaient. Le chômage, l'immigration inter bourgade, les délocalisations vers les rizières, la retraite des employés municipaux, gangrenaient littéralement la vie des habitants et leurs pouvoirs de récoltes. Furent donc organisés au printemps, lorsque les bourgeons commencèrent à éclore et que les premières graines purent enfin pousser, des élections. Ce fut un nain qui l'emporta. Celui-ci promit notamment de restaurer le prestige de sa bourgade, de multiplier les pains en allant chercher le travail partout où notre petit ami pourrait le trouver. Son message eut un écho, très grand même, auprès de ses villageois. Il entreprit nombre de réformes, utilisant notamment l'actualité pour la convertir en multiples propositions de lois. L'opinion le suivait, donnant ainsi encore plus de courage à notre petit homme.

    Dans sa tentative de restauration du prestige champêtre, celui ci s'aventura entre autre dans une ville côtière pour y délivrer quelque personnes détenu par un méchant maire qui avait acquis son mandat en envoyant des roses à ses adversaires. Dikhafa de son prénom, ne pouvait donc pas être foncièrement mauvais. C'est ainsi que notre bon nain l'invita à venir quelques mois plus tard dans son domaine afin de sceller une bonne fois pour toute une amitié qui ne devait souffrir d'aucune contestation. En effet, la révolution florale n'avait fait aucun mort, de même que tous les opposants de ce charmant personnage avaient disparu, sans doute grâce au bien fondé de ses idées ; Pourquoi alors refuser l'hospitalité à quelqu'un qui, malgré ses manières cavalières, avait bien voulu libérer de méchants vétérinaires.

    Cet adorable guide fut donc accueillit en grande pompe par notre petit personnage. Il y avait certes quelques minuscules contestations mais elles étaient bien vite masquées par l'intérêt céréaliers que les habitants pouvaient tirer de la vente de leurs tracteurs et autre technologies agricoles. N'appréciant vivre qu'au contact de la nature, le gentil dictateur planta sa tente dans un des jardins les plus réputés du comté. Avec raison et légitimité, Dikhafa critiqua les institutions de son partenaire économique qui lui avait déroulé le tapis rouge, tout en niant certaines allusions de leurs causeries. À savoir la liberté des hommes de son port et autres inutilités. Le maire, qui avait promis de ne pas se compromettre dans la "céréale politique" s'il était élu, ne semblait malheureusement pas se souvenir de ses engagements et se livrait non sans une certaine joie aux multiples courbettes, croyant celles-ci à même de lui rapporter des engagements à lui et tous ces petits amis.

    Quel ne fut donc pas sa surprise et celle de ses villageois, quand il appris que les commandes ne s'élevaient qu'à 3 milliards de mollars, lorsque d'autre village hispanophones avaient pu, eux, en décrocher 17 en évitant de se faire moudre. Fallait-il crier au scandale? Oser reconnaître que la politique céréalière était un échec? Et qu'au final, le grand petit homme avait été roulé dans la farine? Bien au contraire, une parade fut trouvée pour étouffer les grains de blés qui passaient mal : Sortir avec Blanche Neige. Cela permit d'éteindre le feu qui couvait dans la grange et ainsi de berner, pour les préserver sans doute, toutes ses petites troupes qui croyaient et espéraient que se compromettre à un tel point avec des dirigeants pareils aurait un gros prix. Et en effet il y eut un, celui du ridicule.


    Moralité? Ne jamais croire les promesses d'un candidat. Surtout s'il s'agit d'un nain hyperactif ayant pour seul but de se taper la belle blanche neige !


Samedi 24 novembre 2007 à 3:38

[Bienvenue en Sarkozye]
(À lire en entier, pour votre petite tête et votre esprit critique)<-- OK ça fait moraliste, mais bon...



    Article paru dans "Le Canard Enchainé" :

    C'est un scandale. Les Stock-opcheunnes ! Même notre omnprésident Sarkozy l'a dit : "Je n'aime pas l'idée des Stock Options réservées à un petit groupe de cadres dirigeants. Je suis très tenté par l'idéee de plan de stock-options pour tous ou pour personne." C'était pendant la campagne électorale. Il n'avait alors pas eu de mots assez durs contre ces pédégés qui s'enrichissent pendant que leurs salariés tirent la langue. 2% des effectifs des entreprises qui se gavent, et 98% qui en bavent... S'il était élu, on allait voir ce qu'on allait voir !
   
    Début septembre, Philippe Séguin présentant le retentissant rapport de la cour des comptes, en rajoutait une couche : Les stock options c'est un grrrrrand scandale ! Elles constituent "un revenu lié au travail, donc normallement exonérable". Or elles sont à peines taxés par l'Etat. Et c'est pas moins de 3 milliards d'euros pas an, a calculé Seguin, dont se prive la Sécurité Sociale. [...] Or comme c'est curieux, ça c'est mis à beaucoup discutailler. Le Medef, notamment, par la voix de la charmante Laurence Parisot, a exprimé son hostilité à toute réforme en la matière. Et, à force de lobbying, a réussi son coup.
   
    D'abord en faisant en sorte que seule la mesure prise consiste en une taxation très timide (elle ne rapportera que 250millions d'euro par an). Un double mécanisme de taxation est en effet prévu : 2,5% payables par l'entreprise au moment de l'attribution des stock-options, et 2,5 payables par l'heureux bénéficiaire sur sa plus value. On imagine les souffrances de Noël Forgeard, le génial pédégé d'EADS, ses 3,5 millions d'euros avaient été taxés à 2,5%... Mais cette taxte infinitésimale, le Medef a réussi à faire en sorte que le Sénat en repousse les prélèvements : Les pédégés ne seront pas taxés avant le 26 octobre 2011. Encore quatre ans sans lâcher un euro, bravo ! Et même pas un jour de grève pour obtenir ces jolis cadeaux.

Si toutes les promesses de Sarkozy suivaient le même chemin...
  
    Mais on sait bien que non : quand il s'agit de raboter les régimes spéciaux des salariés d'EDF, de la SNCF et de la RATP, faut faire vite. Quand l'omniprésident s'augmente de 170% faut faire vite. Quand il décide de dépénaliser le droit des affaires et laisser les pédégés indélicats continuer à s'en mettre jusque-là youkaïda, faut faire vite (et personne ne fait remarquer que cette mesure réclamée depuis des lustres par le Medef ne figurait pas dans son problème). Quand il offre aux plus riches un bouclier fiscal de 15 milliards par an, faut faire vite.

    Mais quand il s'agit de raboter les régimes spéciaux des députés ou, par exemple, de créer un bouclier sanitaire qui fasse en sorte que les plus démunis voient leurs dépenses de santé plafonnés, alors là, rendez vous à la saint-glinglin. C'est la fameuse équité sarkozyste. Et c'est tellement mieux que l'égalité.

Jean Luc Porquet

    J'apprécie vraiment cet article, car il résume très bien ce qui se passe actuellement et le décalage qui est fait entre vraies et fausses injustices, manipulé par l'état et les médias. Un député cotise 22 ans (sans compter un travail extérieur comme ce cher Coppé qui bosse, comme tant d'autres, dans un cabinet d'avocat) alors que nous cotisons 40 ans. De même, pour 5 ans de cotisations, ils touchent : 1500 euros. Quand au bout de 15ans, les salariés peuvent enfin avoir droit à une retraite, mais incomplète. De plus et pour finir, les salariés du privé doivent faire 800h pour valider une année. Alors que les cheminots 1800... Bizarrement, plus tu creuses et plus tu as envie de soutenir leur grève !



Mardi 20 novembre 2007 à 19:53


[Mon dernier lien]
  

   

    La vie n'est qu'une éternelle répétition. Inlassablement, je rejoue méthodiquement les mêmes partitions, ressors les mêmes mots le tout accompagné d'une vigueur semblable. Une tristesse renouvelée qui chaque fois m'emmène dans des sentiers que je n'aime guère. Ils dérogent à ma vision de la vie, de l'être, de la raison. Une envie d'abandon me saisit alors, exactement comme dans la pièce que je joue depuis des années. L'arrêt me guette ; Ce n'est qu'un amas de mot me direz-vous? Oui, mais ses mots sont à moi, de moi et pour moi. Comprenez que si tout cela s'évapore, si ce vague torchon s'efface, c'est mon rapport à l'écriture qui disparaît, les uniques fois où je me pose quelque part, tentant de donner sens à quelques idées pour qu'un jour, celle-ci me permettent de vivre. Si j'abandonnais l'unique rapport que j'ai jamais eu dans ce domaine, celui qui m'a fait aimer tout cela et pousser plus loin mes aspirations, alors ce seront mes espoirs qui sombreront faiblement sous les coups de la mélancolie. Et je n'ai plus envie de perdre, écoeuré par le goût salé de la défaite. Ma vie en sera désormais exemptée.
 
[J'adore The Coral, When i'm dreaming of you...]

Dimanche 11 novembre 2007 à 23:53

[Une AG c'est l'orgie et rien que ça ; c'est nul !]
 
  Les étudiants de ma Fac sont des étudiants amusants. En personne consciencieuse que je suis, en profond démocrate que j'aspire à être, il était de mon devoir d'assister à l'AG organisée par les principaux syndicats de gauche et d'extrême gauche du campus. C'est à dire une sorte de débat pour savoir si oui ou non Paris X (Nanterre) devait rejoindre la grogne anti Pécresse. Comme vous le savez déjà, une loi a été passé pendant que tous les étudiants se doraient la pilule au soleil (c'est à dire en Juillet) pour accorder plus de "liberté" aux directeurs de ces établissements et mettre un peu plus l'enseignement supérieur en contact avec les entreprises. Ce qui est en soit tout à fait louable, sur le papier du moins.

    Outre le fait donc, que la loi soit votée en catimini au début des vacances, après tout c'est fourbe mais de bonne guerre. Le problème se pose bien plus dans les contours que dessinent les différentes propositions parlementaires. À savoir que par son effacement dans le financement, l'état laisse une plus grande place aux entreprises privées qui vont, et c'est tout naturel, ne financer que les secteurs qui les intéressent. Le droit, l'économie etc... On peut donc en déduire que de nombreux étudiants [dont je fais parti] vont se retrouver avec des conditions plutôt déplorables, faute de moyens, dans des filières littéraires qui n'apportent pragmatiquement rien au monde du travail.

    Je pense très sincèrement, qu'il faut au delà de la simple considération partisane, prendre en compte le fait que l'université est loin d'être à la hauteur en France, beaucoup de fac tombent littéralement en ruine. L'exemple de celle de Nanterre étant apparemment assez criant, puisqu'il y aurait des rats dans les amphis de droit. Simplement, le deuxième problème, et il est de taille, que pose ces propositions, et qui cette fois s'applique à tous les étudiants, c'est celui des coûts d'inscriptions qui vont considérablement augmenter. En effet, l'état s'enlevant progressivement du capital universitaire, ces dernières seront dans l'obligation de faire monter les prix. Une conséquence simple en découle : Ceux qui n'en ont pas les moyens ne pourront pas suivre.

    Jusque là on ne peut pas réellement me contredire puisqu'il n'y a pas d'autre alternative possible aux universitaires. Maintenant, il faut voir plus loin que le simple malaise qu'engendrent ces propositions. Dans le même sens, il est déraisonnable de nier la baisse de niveau, du moins dans les classements européens, des facs françaises et qu'il est urgent de réagir. Ces lois ont le mérite de poser les bonnes questions tout en, selon moi, apportant les mauvaises réponses. En contre partie, je dois vous avouer que pour le moment, je n'ai entendu aucune proposition alternative qui soit constructive autre que : "Il n'y a que par la lutte que l'on obtient des avancés sociales et que l'on protège ses acquis."

    Mon AG a voté le blocus, mais je ne vois pas en quoi empêcher des étudiants de travailler pendant plusieurs semaines nous permettra d'obtenir ce que nous voulons, surtout que nous n'avons pas à proprement parlé de solution au problème. Je n'aime pas non plus ce retour au contestation de la démocratie qui vise à dire que lorsque l'on est pas content il faut tout faire péter, comme si aucune élections n'avaient eu lieu. La contestation est plus qu'un droit, c'est un devoir. Mais celui-ci n'est pas à mettre en place n'importe comment et pour n'importe quoi. Je ne suis pas d'accord avec les syndicats, ni avec le gouvernement. Je ne sais même pas si je suis d'accord avec moi même...


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