Vendredi 16 février 2007 à 18:38

    Il se trouve que je viens de finir ma semaine de bac blanc, enfin ! Un finish en beauté avec ce matin 4heure d'histoire géographie et cette après midi 3heures d'anglais sur un fichu texte de Mary Higgins Clark! Bref, maintenant tout ça c'est du passé, du moins jusqu'au vrai bac. Il se trouve, et c'est là que vous allez comprendre le rapport avec le titre, que ce bac blanc a été une source étonnante d'inspiration mais malheureusement en adéquation avec le sujet... Il m'arrivait en effet assez souvent 3 fois sur 5 épreuves ce qui était plutôt pour me déplaire puisque cela m'empêchait de me concentrer sur le désir, la mobilité sociale en France et le rôle des États-Unis de 70 à nos jours. Voilà donc une de ses entrées intempestives :

   "Comment faire lorsque tout vous abandonnes?! Vos certitudes, vos doutes, vos croyances, vos espoirs! Et tout cela devant la dure réalité des faits, ou peut être est-ce juste la dure réalité de la vie? Doute salutaire... Peut-être pas, pas encore du moins. Ce n'est pas de mes capacités dont je doute, mais de cette autre. Ce sentiment, perversions de la raison, qui me prends, s'immisce en moi alors que je devrais me pencher sur le désir... Un désir qui au final me rappelle à quel point cette autre m'est chère. Tout est si décousu, invraisemblable, irréel en quelque sorte... Alors pourquoi continuer à espérer, pourquoi se battre inlassablement contre les mauvais coups, les retournements de situations, les faits établis? Tout cela, nous le faisons par amour, mais par amour de nous-même, de nos joies, de nos satisfactions. Ses joies qui nous sont propres alors que les peines leur appartiennent. À eux, ces autres…"

Tu as raison, tout cela est trop hautain, redevenons nous même...





Jeudi 8 février 2007 à 0:13

    Lors d'un débat particulièrement animé un midi, nous en étions arrivés au problème de l'échec scolaire des jeunes des banlieues, du chômage qui selon certains serait dû à un manque de travail, de volonté, de mérite. Alors, moi je vais proposer de mon propre chef, de ma propre expérience et connaissance (minime certes) du terrain des solutions. Qui marchent ou ne marchent pas, on verra…
   
    Tout d'abord, je voudrais faire un petit rappel historique, je redis une énième fois que tout ces "immigrés", c'est la France qui est venue les chercher pour reconstruire le pays, soutenir la forte croissance et pallier au manque de travailleurs. Ce n'est pas tout, c'est aussi lui qui a soutenu le rapatriement des familles pour alimenter la consommation. Et c'est maintenant elle qui veut dégager la deuxième génération car elle n'a pas ça place, je sais aussi qu'elle veut endiguer le flux d'immigration. En définitive, sans ces immigrés, ces personnes étrangères, qui se sont tuées à la tâche, là ou les Français dit de "pur souche" ne voulaient pas s'éreinter, la France ne serait peut être pas aussi bien. De plus, je remarque que bon nombre de métier a priori peu reluisant sont exercés par ceux-ci. Je ne dis pas que c'est bien, au contraire, je constate.

    On dit souvent que ces fils d'immigrés n'en veulent pas, qu'ils ne foutent rien, quand ils ne foutent pas la merde. Mais il faut vivre dans ces quartiers pour comprendre la vie à part qu'ils mènent, l'exclusion et le racisme dont ils sont victimes. C'est une réalité, un Abdel sera moins favorisé qu'un Charles-Henri. Le problème vient aussi du manque de respect dont ont souffert les parents, ils ont travaillé dur pour relever la France et elle ne le leur a pas rendu. J'entendais un jeune dire un jour : "Mon père a travaillé dur pendant 30 ans avec un salaire de misère pour nourrir notre famille et maintenant il ne peut plus rien faire, pourquoi voulez vous que moi j'ai envie de me casser au travail pour ne rien avoir au final?"

    Se pose ainsi le problème de l'école, et qu'on ne me dise pas que nous sommes tous égaux face à cette institution. Pourquoi n'envoie-t-on que les jeunes profs sans expérience dans ces quartiers difficiles ? Pourquoi n'essayons nous pas d'y mettre plus de moyens plutôt que de toujours vouloir baisser les budgets ? Pourquoi regrouper tous ces jeunes dans les mêmes écoles alors que l'on sait que l'ambiance de travail y est déplorable ? Vous mettriez n'importe qui, le plus grand bosseur que vous voudrez, il s'écroulera. Ce n'est pas une question de mérite mais d'environnement, ou plutôt si. Je persiste à dire qu'un jeune issu de ce milieu-là a plus de mérite que moi d'arriver au bac et de faire des études, car il aura dû en baver mille fois plus que moi et mon milieu social pour s'arracher à son déterminisme. Et même si il s'est battu, il n'est pas sûr de trouver un employeur qui veuille bien voir ses diplômes...

    Je vais donc vous dire ce que je propose, c'est que l'on dispache tout ça, que l'on rase ces ghettos (n'ayons pas peur des mots) que l'on construise autre part et en moins grande quantité. Dans les campagnes des appartements, qui permettent à ces jeunes de sortir un peu des espaces bétonnés pour passer à ceux qui sont verts, aux champs, avoir une vraie mixité sociale ! C'est un travail sur le long terme, certains disent comme seule défense que c'est de l'utopie, je rétorque que non, c'est juste la connerie bourgeoise qui ne veut pas voir débouler dans ses petits patelins des personnes en difficultés. Il nous faut leur donner leur chance, les sortir de ces galères, leur permettre d'avoir accès aux mêmes conditions de travail que nous. Ces jeunes là n'en veulent pas moins que les autres, c'est juste qu'ils ont perdu l'espoir de voir leur situation changer, à nous de leur donner les clés pour que cela bouge enfin.

    Cette solution est assez simple, en contre partie elle demande de l'argent. Pour cela arrêtons de baisser les impôts, augmentons les sur une certaines partie de la population, arrêtons de prélever l'isf qui ne sert à rien et agrandissons le cercle des prélèvements obligatoires. Allégeons un peu les charges des entreprises, permettons la création d'emplois avec plus de moyen puisque moins de charges sociales ! Plus d'emplois, donc de prélèvements. Et plus de fonds à redistribuer intelligement par l'Etat français. En ce qui concerne le déficit, je n'ai pas de réelle solution si ce n'est un meilleur contrôle des dépenses. Bref, pas forcément plus d'impôts, mais en tout cas plus de personnes imposables grâce aux cotisations et au final on y gagne. Enfin il faut agir sur le long terme. Ce n'est pas en deux ans que tout va se résorber. Non, il faut vraiment un travail de longue haleine! Il ne faut pas ceder au fatalisme ambiant qui veut que tout soit immuable ! Malgré tout cela j'y crois et je pense que si l'on arrive à les sortir de leur communautarisme, qu'on les ouvre vraiment à la France, la vraie, la fraternelle, et bien nous arriverons là où un grand nombre de gouvernements ont échoué !

    Je signal au passage que je suis un fils d'immigré, qui a la chance de vivre à la campagne, dans une classe sociale relativement favorisée !

Discours de gauchiste à la con, je vous invite à regarder les commentaires pour la suite de mon et de vos argumentations !

Lundi 5 février 2007 à 19:24

    Oui bon ok c'est long et alors???

    J'ai beau essayer de trouver une signification foireuse à JAPD, je ne peux que m'incliner devant mon manque d'idée. En revanche, je peux vous dire que cette journée aura été, à quelques exceptions prête une perte de temps monumentale. J'étais à la base militaire de St Germain en Laye, une base de planqués, d'administration et bourré de personnel civil. Même pas un petit para, un commando, rien! Le plus dangereux étant le dressage des chiens par des maîtres chiens, ou peut être bien l'inverse. Nous reviendrons brièvement sur les chiens d'ailleurs. Journée somme toutes ennuyante certes, mais qui aura eu le mérite de... Enfin j'espère qu'elle aura eu du mérite.

    Bref, j'arrive le matin, vers 9 heures devant le camp des loges, qui a donné son nom au centre d'entraînement du PSG situé juste en face. Je suis accueillis par un militaire qui ressemble plus à un vigile qu'à autre chose... Récupérage du badge et de rediréctionnage vers la salle de réception des désormais célèbre JAPDiste. Oui je sais c'est impressionnant. On rentre et là c'est le choc, la révélation, le soulèvement populaire, la révolution française, le pugilat! C'était tout ça mais avec des révolutionnaires immobiles et un bruit de fond égal à celui du grillotain d'une limace (c'est le cri de la limace), sans micro je précise. Je mets quiquonc au défit de me trouver le cri de la limace...

    Comme vous l'aurez compris, parce que vous êtes des lecteurs intelligents puisque vous êtes MES lecteurs, on pouvait entendre le doux son d'une mouche volant dans les airs épurés, paisibles (c'est beau l'armée). Comment se fesse ce silence, alors que le plus gros des troupes (pour vous mettre dans l'ambiance) était déjà arrivé et qu'il y avait des croissants ainsi que du café (mon dieu c'est la folie). Ils ont fait péter le budget à l'armée pour : l'Opération Séduction LALAYELA. Humpf, programme d'M6 ça, pas super glorieux tout ça... D'un autre côté cet investissement se révélait inutile pendant la demi heure où nous y sommes resté, j'étais pourtant arrivé juste à temps. Ce n'est que lors de notre changement de salle, vers une classe plus propice au projection de vidéo qu'un bon nombre de mes congénères se lâchèrent sur le "buffet", un buffet d'armée bien sur, on est pas au Ritz non plus (pour les plus pauvres, on est pas chez flunch)

    Et là nous sommes partis pour je suis plus combien de longues minutes, voir même d'heures de... bourrage de crâne. Qu'est-ce qu'être citoyen, Sommes nous en dangers? L'armée c'est bien, les chiens c'est mignon, la France n'a pas perdu en Indochine ni en Algérie. Elle a encore moins perdu pendant la seconde guerre mondiale. La première quant à elle n'a fait qu'un million de mort, décimées héroïquement pour la patrie, et ils étaient tous volontaires et allaient gaiement au front. Le meilleur étant pour la fin, la France a gagné la guerre froide qui comme chacun le sait opposa, la France et ses alliés (UE, Canada et accessoirement les USA) contre l'horrible ennemi bolchevik. Nous avons aussi eu droit au moment émotion, avec les maîtres-chiens qui font un boulot extraordinaire, tu aimes les bêtes ? Engages toi ! (tout cela pour savoir quelque heures plus tard, qu'une fois que les chiens ont fait leur 10ans dans l'armée, il sont piqué...)
      
    C'est ensuite au tour du fameux test de français... un test pour les dyslexiques sans doute aucun, car honnêtement, savoir si "manger" se prononce de la même façon que "menjer" ça me déprime, au plus profond de mon être de voir massacrer à ce point l'orthographe. Puis les mots n'existant pas prennent le relais, ils sont tellement con que je ne m'en souviens plus. Et pour finir un questionnaire digne du cm1, si la personne a redoublé 6 fois elle n'est même pas dépaysée, sur "un sac de billes" et des horaires de cinéma. Malgré tout cela, quelque nuance tout de même et tentative de destabilisation, il faut bien l'admettre. Le militaire sait parfois être subtile... Direction ensuite le réfectoire, je n'ai toujours décroché un mot, (j'en étais même arrivé à me demandé si je n'avais pas fait tomber mon foetus), et je ne décrocherais pas un mot du repas avec mes deux compères qui eux aussi jouent aux rois du silence... Bref retour dans notre salle pour ensuite prendre un bus qui nous fit faire le tour de cette ô combien sublime et délabrée caserne du 526e régiment du train... Très honnêtement, ils doivent s'emmerder à mourir à St germain!

    Après midi, secourisme avec la Croix-Rouge. Une fois m'être ridiculisé pendant une heure à simuler un massage cardiaque et à me laisser secourir par une tierce personne, j'acquis enfin mon brevet, dans la douleur mais la satisfaction est grande car désormais je peux sauver des vies. Qui veut du bouche-à-bouche? Personne, je m'en doutais... Nous retournons une dernière fois dans notre salle, remise des "diplômes" il y a tout de même 3 personnes sur une petite cinquantaine qui ne l'auront pas eu... En définitive, un bourrage de crâne, un lieu d'insociabilité pour les plus "timides", des présentateurs relativement sympas, qui ne veulent pas dire que l'intégrisme est musulman mais qu'il est plutôt catholique ou protestant. Hé les mecs, moi aussi je ne suis pas raciste, mais on est pas non plus en Irlande du nord... C'est une expérience que je ne referais pas et qui en plus de ça m'a foutu un bon mal de tête, mais j'ai tenu, ça n'est pas rentré !


Edit :
Faudra qu'on m'explique quand même, j'ai moins de commentaires et plus de visites (66e dans le top 100)... Cherchez la visite heu l'erreur??? (foutu lapsus, avec un P bande de sagouins)



Dimanche 28 janvier 2007 à 22:59

   Ce qui va suivre est une envolé lyrique basée sur des faits réels (malheureusement) :

     Je ne suis qu'un tissus de mensonge, de contradiction, j'aurai tout fait pour elle, tout. Elle avait trop confiance en moi, comme en tout le monde et c'est cela qui lui cause cette peine aujourd'hui, elle n'a jamais su s'auto gérer correctement, toujours besoin d'avoir une épaule pour l'aider, la guider. Mais ce n'est pas à moi, ce n'est plus à moi de l'influencer, de lui dicter sa vie. Elle doit faire face seule à l'adversité, c'est son seul moyen, d'y arriver et d'être enfin libre.

    Je dois m'effacer, ce n'est pas mon rôle et ça ne l'a jamais été, puisque me trouvant dans un conflit d'intérêt manifeste, je ne peux pas et ne dois pas y prendre part. Trop dangereux pour elle ainsi que pour moi. Car cela me détruit à petit feu, d'être si proche d'elle, d'y croire toujours un peu plus ou un peu moins selon les jours. Ma place n'est pas à ses cotés et ce depuis longtemps. Elle ne l'a jamais été. J'ai juste passé trop de temps avec elle sur cette longue route qu'est la vie. Certes je me trouvais sur le trottoir d'en face, je lui criais mes conseils, mes mots, mes sentiments, mais il faut désormais reprendre notre route, chacun de notre côté.

    La pose a été longue, parfois dure, et malgré cela sublime par instants. Bien sûr je n'aurai pas atteint mon but et je ne l'atteindrais sûrement jamais. Car trop proche et trop éloigné à la fois. Je suis comme une pièce de puzzle que l'on essaie désespérément d'emboiter. Je donne mes conseils, mais ils ne font pas tout et c'est à moi de changer de moule. On ne peut changer ce qui a été fait, je suis dans l'incapacité de revenir en arrière. Et pourtant, je donnerais tellement pour ne pas l'avoir connu, m'être juste accoudé au comptoir, avoir repris quelque force et être repartis braver l'inconnu si docile qu'est ma vie. Je ne l'ai pas fait, je me suis une fois de plus arrêter boire un verre. Sur cette putain de route, et cela m'a pris 6 mois de ma vie, et c'est certains, plus…. (oui beaucoup plus)

    Pourquoi continuer alors ? Je n'aurai qu'à payer l'addition et tirer ma révérence, mais il y'a cette sensation qui revient et m'empêche d'attendre mon but salvateur, la sortie. On ne peut pas m'en sortir de force et moi tel un alcoolique je continu de boire ses paroles, ses beaux mots, ses états d'âmes. Le tout étant, et c'est là le pire, sincère. C'est cette sincérité qu'elle a désormais acquis qui m'empêche de décrocher, une fois pour toute et de foutre le camp.

    Je me suis enfermé dans ce bar de cristal et je n'ai jamais atteint le but que je m'étais fixé, je n'ai jamais pu "conclure", pour diverse raisons qui à mon avis seront valable à tout jamais. On ne change pas une personne. On peut se rendre compte que ça ne vaut pas le coup, pas le contraire. Car un humain, ne peut pas reconnaître ses erreurs. Et quand bien même ils les reconnaîtraient, ce ne sont pas des erreurs, mais juste des choix, marques de l'une des seules libertés qu'il lui reste encore. Et qui bien souvent est violée.

    Qu'importe car cette foutue sensation subsiste, a la tête dure, or on ne peut pas forcer quelqu'un à vous aimer, pour la simple raison que c'est contre-nature. Tellement de choses le sont d'ailleurs.

ps: ce texte a été écrit il y a plusieurs mois de cela. Mais il est toujours d'actualité, malgré certaines péripéties...

Mercredi 17 janvier 2007 à 18:27

   
    À Chacun ses choix, ses aspirations et ses conceptions du bonheur. Pour certain elle se fait à deux, pour d'autre ce bonheur est à trouver en soi. Ils s'imposent un chemin de croix, mais ont au moins l'honnêté et l'intelligence d'esprit de se rendre compte qu'il ne faut pas sans cesse se reposer sur les autres. On ne doit pas faire dépendre sa vie de celle d'autrui, à quoi bon vivre sinon? Nous ne devons pas nous accrocher indéfiniment, nous comportez en poids pour la société, nous devons nous affirmer et faire de nous des personnes à part entière. Qui puisse dans une certaine mesure être heureux, s'assumer, loin des paillettes d'un couple moribond. Pourquoi s'accrocher dès lors que l'on sait que tout est perdu, tout ou presque. Ce presque est d'ailleurs si problématique, si en trop. Ne devrions-nous pas tronquer, couper dans le vif, et vivre enfin une vie d'homme libre de toute conventions affective.
    Malgré cela, force est de constater que nous avons besoin d'entre aide, d'amis, d'amantes, non pas par conception du bonheur, mais de la vie. Une vie seule bien qu'épanouie n'apporte au final pas grand chose.  Le tout est de savoir jusqu'où nous pouvons aller pour, atteindre ce petit bout de bonheur, sans porter préjudice aux autres, sans leur faire de mal ainsi qu'à nous même, à notre intégrité. Dilemme donc, de savoir jusqu'où pousser notre être pour un brin de bonheur... La dignité est certes importante, mais ne remplace pas non plus le contact aux autres. S'affirmer seul ou à deux? Beaucoup diront à deux, mais il est préférable de s'affranchir en premier lieu de son combat intérieur. Ce n'est pas pour autant qu'il faut refuser toutes propositions d'aides et de compréhension. Le tout étant au final de ne pas passer d'un entourage trop étouffant à une solitude extrême et inversement...

Un kent désarçonné

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